En conférence de presse, Andy Murray a reconnu la supériorité de son adversaire, Novak Djokovic. Le Britannique a tenu à rendre hommage à l’exploit que vient de réaliser le Serbe, un Grand Chelem sur deux ans.
Andy, que pensez‐vous de votre prestation ?
« Pendant un moment, j’ai bien joué mais pas sur toute la durée du match. Novak a très bien joué, sans faire beaucoup d’erreurs. Il frappait fort et proche des lignes ce qui m’a obligé à jouer loin de ma ligne de fond. Contre lui, on ne peut pas lui laisser le contrôle des points car ça devient trop difficile. Je n’ai pas été en mesure de dicter suffisamment les points. »
Pensez‐vous que vous auriez pu faire quelque chose différemment ?
« Je pense que j’aurais dû mieux servir. Sur cette surface, c’est très difficile d’obtenir des points gratuits, notamment sur les deuxième. Sur mon premier service j’étais en mesure de prendre l’ascendant et de dicter les échanges. Quand vous faites des deuxièmes, vous êtes tout de suite sur la défensive. »
Comment évaluez‐vous votre quinzaine ?
« A l’heure actuelle, il est très difficile de dire ce que je ressens, si ce n’est que je suis très déçu. Il y a quelques jours j’aurais signé immédiatement pour être en finale, surtout après mes deux premiers tours difficiles. Mais quand vous êtes en finale, vous voulez toujours gagner. La déception prédomine. »
Vous avez la malchance d’appartenir à la même génération que trois joueurs qui ont réussi le Grand Chelem en carrière. Et Novak domine également dans tous les autres tournois…
« Ce que vient d’accomplir Novak est rare dans notre sport. Faire un Grand Chelem est absolument remarquable d’autant plus qu’actuellement le niveau de jeu est très élevé. Je pense que cette situation ne risque pas de se reproduire. Au cours de ces deux ou trois dernières années, Novak a affiché un excellent niveau de jeu. Il mérite sa victoire. »
Vous avez expliqué que vous aimiez votre rivalité avec Novak. En quoi est‐elle particulière ?
« Novak me pose un défi. Je ne suis pas loin de remporter des tournois du Grand Chelem. Il me reste quelques années pour y parvenir. A la fin de ma carrière, je serai content de ce que j’ai réussi. Je suis l’un de ces joueurs qui aura obtenu de très bons résultats. Je pense que ce que je réussis aura beaucoup de sens quand j’aurai terminé ma carrière. »
De votre envoyé spécial à Roland Garros
Publié le dimanche 5 juin 2016 à 20:22