Pour l’instant, le vainqueur de Roland Garros 2012 est inconnu. La finale entre Rafael Nadal et Novak Djokovic a été interrompue par la pluie et reportée à lundi. Si l’Espagnol domine totalement les débats pendant deux sets, le numéro un mondial fait encore parler sa force mentale pour revenir dans la partie et glaner le troisième set. Avant d’achever cette finale, lundi, Rafa mène 6–4, 6–3, 2–6, 1–2.
Pour connaître le vainqueur de l’édition 2012 de Roland Garros, il faudra repasser lundi. La faute à ce satané temps. La pluie était annoncée depuis vendredi et bien, la pluie n’a pas manqué le rendez‐vous. Une première fois interrompue à la fin du deuxième set, la finale a été définitivement stoppée vers 19h15, alors que Nadal menait 6–4, 6–3, 2–6, 1–2. L’épilogue était à craindre depuis le début de la rencontre et cette décision stoppe la remontée fantastique de Djokovic.
Pourtant, le public voyait bien Rafa plier l’affaire en trois sets. Tellement fort en début de rencontre, Nadal continue sur la même lancée du début de tournoi. Certes, l’opposition serbe est d’un autre niveau que celle proposée par les précédents adversaires, mais le tenant du titre balaye vite les espoirs de Djokovic. Rafa a niveau de jeu énorme. Même Novak ne tient pas la cadence. Il résiste, ne se laisse jamais détacher mais explose lors d’un ultime coup d’accélérateur espagnol. Ce dernier renvoie tout quand le Serbe imprime sa cadence droite gauche. Monumentale défense espagnole ! Mais, surtout, Novak commet trop de fautes directes ‑30 dans les deux premiers rounds‑, son coup droit est aux abonnés absents et son revers ne fait pas mouche long de ligne. Pis, le numéro un mondial se frustre, s’énerve, montre des signes de nervosité inhabituels. Pourtant tellement fort dans sa tête, Nole donne l’impression lâcher prise psychologiquement. Comme s’il était résigné. Après un peu plus de deux sets et une interruption pour cause de pluie, on ne donne pas cher de la peau de Novak sur le Philippe Chatrier. Ce dernier est mené 6–4, 6–3, 2–0.
Puis la tendance s’inverse. On n’y croyait plus. L’interruption en fin de deuxième manche porte enfin ses fruits pour Novak. Ce dernier debreak en début de troisième manche, puis recolle à 2–2, avant d’infliger quatre nouveaux jeux d’affilée, pour gagner le troisième set 6–2. Incroyable retournement de situation ! Les rôles se sont inversés. Novak est le puncheur quand Rafa devient la victime. Le numéro un mondial a retrouvé ses esprits, il ne commet plus de fautes et ses coups font mal, de nouveau. Tout d’un coup, la finale bascule dans un nouveau registre. Le bras de fer est intense et les deux protagonistes se rendent coup pour coup. Sauf que, maintenant, c’est bien Novak qui fait plier Rafa. L’Espagnol perd son premier set du tournoi. Pour la première fois, il se trouve face à plus fort que lui. Le contexte joue son rôle aussi. Le temps est maudit, les gouttes tombent encore et toujours, la terre devient lourde et les balles triplent de volume. Les gifles de Rafa n’ont plus le même effet dévastateur. Le Serbe en profite pour même mener 2–0 dans la quatrième manche. Et les signes ne trompent pas. Novak remporte le plus long échange du match. 44 coups au bout desquels Nadal craque. Rageur, le numéro un mondial serre le point. Non, sa force mentale n’avait pas disparu. Mais ou va t‑il chercher ces ressources ?
C’est à ce moment de la partie que le superviseur décide d’interrompre une seconde et dernière fois la rencontre. Enfin, se dit Nadal qui n’en peut plus de jouer dans ces conditions. Cela fait bien une heure qu’il peste contre ces balles humides qui n’avancent plus. Il est certain que cette pause est salvatrice pour l’Espagnol qui devenait incapable de répliquer aux attaques du Serbe. On a hâte de retrouver ces guerriers dans l’arène qui ont pris tour à tour l’ascendant sur l’autre. La fin du premier acte devient un vrai combat. LE combat attendu. Un combat qui nous rappelle forcément celui de Melbourne. Mais comment vont revenir les joueurs, lundi ? Nerveux comme en début de match ? Ou relâchés pour finir le spectacle aperçu lors de la fin de ce premier acte ? Le public espère certainement un cinquième set décisif, ce qui serait une première depuis 2004, afin d’achever ce scénario insolite de la plus belle des manières.
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- Toni Nadal enrage
Publié le dimanche 10 juin 2012 à 21:57