Conférence de presse d’avant finale avec Rafael Nadal, cet après‐midi, au Centre de Presse de Roland Garros. Le Majorquin, détendu, s’est prêté au jeu des questions en anglais et en espagnol. Il revient sur les clefs de cette finale, demain, face à Novak Djokovic ; parle de sa rivalité avec le Serbe et se remémore, inévitablement, un certain match de six heures en début d’année, dans l’été austral.
On entend des bruits sur la possibilité de jouer la finale lundi à cause de la pluie… Qu’est-ce que tu en penses ?
S’il pleut, il pleut ! (Rires) C’est comme ça, il n’y a rien à faire. Oui, j’ai aussi entendu dire qu’il y avait de fortes chances qu’il pleuve. Mais je n’y pense pas, parce que je n’y peux rien. S’il pleut, nous reviendrons lundi. C’est tout.
Tu te prépares à la possibilité d’une finale qui dure aussi longtemps qu’en Australie ?
C’est difficile d’imaginer qu’une autre finale puisse être aussi longue… Je ne peux pas prévoir ce qu’il va se passer. Novak se sent bien, il est en confiance, il vient de remporter un bon match, c’est le numéro un mondial. Moi, il faudra que je sois très bon et que je joue au même niveau que celui de mes matches précédents. Ca va être une rencontre difficile pour moi, mais pour lui aussi, je l’espère ! (Rires)
Le fait d’être aussi proche de battre le record de Borg, ça te met une pression supplémentaire ?
J’ai la possibilité de battre son record, c’est vrai. Mais si je l’ai, c’est parce que j’ai déjà gagné six titres ici, avant. A chacune de mes finales, il y avait beaucoup de pression. C’est Roland Garros, c’est l’un des tournois les plus importants de l’année, si ce n’est le plus important. Il n’y a pas de pression supplémentaire, le simple fait que ce soit une finale à Roland véhicule cette pression. Alors évidemment, battre le record, c’est important, pour moi, pour ma carrière, mais le titre prime avant tout.
C’est aussi un match particulier, demain, parce qu’il y aura Novak en face et qu’une rivalité est née entre vous ?
Demain, c’est un autre match. On a déjà joué beaucoup de rencontres l’un contre l’autre. Beaucoup de matches importants pour le tennis et nos carrières. Des matches décisifs en des moments clefs. C’est de là que naît une rivalité. Avec Roger, c’est pareil. On a disputé des matches formidables, qui comptaient énormément pour nous. Ce sont ces confrontations spéciales qui créent et entretiennent la rivalité dont vous parlez.
Roger a expliqué hier qu’il vous voyait dans la peau d’un « favori écrasant »…
(Rires) Je remercie Roger pour ces paroles. Mais je ne me sens pas comme il me décrit. On enlève le qualificatif « écrasant » et on garde « favori » ! Mais je remercie Roger pour la confiance qu’il a en moi… (Rires)
Quelles vont être les clefs de cette finale, pour vous ?
Vous savez, il n’y a qu’une clef : jouer bien, jouer très bien, même. Il n’y a pas à chercher ailleurs, de midi à 14 heures, il faut pratiquer mon meilleur niveau de tennis. Concrètement, ça veut dire : être agressif, jouer de manière variée, changer les trajectoires, déborder mon adversaire, défendre avec des balles très longues, être performant au service avec un maximum de premières balles… Bien jouer ! (Rires)
Votre envoyé spécial à Roland Garros.
Publié le samedi 9 juin 2012 à 15:08