Novak Djokovic n’a pas trainé pour se présenter devant la presse. 25 minutes et le voici… déçu, forcément. Pas abattu non plus. Déçu avant tout. Il est revenu sur ce match face à Rafael Nadal, perdu 3–6 7–5 6–2 6–4, et ce nouvel échec dans sa quête d’un premier titre à Roland Garros.
Comment tu as vécu ce match, Novak ?
J’ai fait un bon début de match… Dans le deuxième, je reviens, mais je n’arrive pas à arracher le tie‐break, je lâche ce jeu de service à 6–5… et je commence à mal jouer. J’ai bataillé physiquement dans le troisième set. Et, dans le quatrième, il a simplement mieux joué que moi. C’est vrai que je n’ai pas joué au niveau que je souhaitais dans la deuxième partie du match. Mais c’était un gros match, un immense challenge. J’ai essayé de faire de mon mieux, mais ce mieux n’a pas été le mieux que j’ai su atteindre à Rome. C’est comme ça. Félicitations à lui. Il a été un meilleur joueur aujourd’hui. C’est décevant pour moi, mais ce n’est ni la première, ni la dernière fois que je perds un match.
Rafa, à Roland Garros, c’est vraiment un gros challenge. Qu’est‐ce que vous pouvez dire sur lui ?
Ses records parlent pour lui ! Il a gagné ce tournoi neuf fois. Neuf fois ! C’est juste impressionnant. Il n’a perdu qu’un match dans sa carrière, ici. C’est un challenge extraordinairement difficile que de l’affronter à Roland Garros, au meilleur des cinq sets, c’est tout. C’est très impressionnant.
Vous êtes déçu, forcément… Vous aviez des attentes énormes…
C’est une finale de Grand Chelem. Vous avez des attentes, c’est clair, et parmi elles, c’est de rejoindre le filet, à la fin, en étant le vainqueur. C’est une arène dans laquelle il faut se battre jusqu’au bout. On est là pour gagner. Malheureusement, ce n’était pas mon tour aujourd’hui.
Vous pensez qu’il était mieux que vous, physiquement, sur l’ensemble du match ?
C’est vrai que j’ai vraiment lutté à la fin du deuxième et au début du troisième set. Ce n’est pas impossible, peut‐être était‐il mieux que moi physiquement, mais, de toute façon, c’est ultra‐difficile de rester tout au long d’un match, en meilleur des cinq sets, avec Rafa sur le même court. J’ai essayé et espéré revenir dans la partie après les deuxième et troisième sets, car je savais que je pouvais me sentir mieux avec le temps. Dans une partie comme celle‐ci, c’est normal d’avoir des hauts et des bas. C’est normal.
Vous pensez que si vous aviez joué ce match à 18h00, à la fraîche, un peu plus tard, vous auriez gagné ?…
Si j’étais gaucher, j’aurais peut‐être gagné (rires)… Je ne connais pas la réponse à cette question.
Sur la balle de match, sur votre deuxième service, il y a une personne dans le public qui a crié. Vous pouvez revenir sur cet événement ?
(Sec) Non. Ne parlons pas du public… Je ne veux pas répondre à cette question.
Une question positive sur le public, Novak. A la fin, vous avez eu une très belle standing ovation…
Oui, c’était fantastique. C’est vraiment génial d’avoir cette opportunité de jouer ici. Alors, évidemment, vous voulez ce trophée plus que tout. Moi, ça fait trois fois que je fais mon maximum et je n’y arrive pas. C’est très dur. Mais, en même temps, quand je vois d’où je viens, que je vois la vie que j’ai, c’est fort. Cela me fait relativiser. Cette ovation, à la fin, me donne juste envie de continuer et d’essayer à nouveau de gagner.
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Publié le dimanche 8 juin 2014 à 22:16