En conférence de presse, Roger Federer, fatigué mais satisfait a comme d’habitude analysé son succès avec lucidité et humilité. Il se projette également sur sa demi‐finale face à Novak Djokovic.
Comment expliquez‐vous votre mauvais début de match ?
Si on le compare aux autres matchs, les conditions étaient très lentes, et il était difficile d’avoir des points gratuits, notamment sur le service. Je servais à 200 km/h, et il la retournait « tranquillou ». Aujourd’hui, on était plutôt loin de la vitesse que j’ai connue à Madrid (rires). De façon générale, j’ai eu du mal à trouver mon rythme. A partir du 3ème set, j’ai décidé de plus le solliciter, de le faire courir d’avantage. Au final, cela a été plutôt bénéfique que mes matches précédents soient longs car je savais que j’allais pouvoir tenir la distance.
Plus le match durait, plus vous pensiez l’emporter ?
Non, je n’ai pas dit cela. De plus, je n’ai pas voulu me disperser, je me suis concentré sur moi même. Le fait que le docteur soit venu pour le voir, cela n’a pas fait varier mon attitude. Et même si je me suis dit que peut être il allait laisser passer le 3eme et le 4ème set, je savais que l’ultime manche allait être difficile. Et cela a été le cas.
Vous avez semblé plutôt énervé après la perte de la 3ème manche ?
Quelques fois, il est difficile de contenir ses émotions. J’ai poussé fort pendant ce set, et logiquement le perdre m’a atteint car je savais que ce moment pouvait être le tournant du duel.
Avez‐vous pensé au match face à Tommy Haas où vous étiez aussi mené deux manches à zéro ?
Bien entendu, mais aussi celui de 2009 face à Juan Martin. Après, il faut avouer que l’on était pas dans les mêmes conditions. Là, il s’agissait du Lenglen et sous la pluie.
Maintenant se profile une demi‐finale face à Novak Djokovic…
J’ai hate de jouer ce match, je vais avoir deux jours pour m’y préparer. Peu importe que ce soit Novak finalement car l’essentiel reste que je sois prêt pour un duel qui risque d’être long. Dans un match en 5 sets, on peut toujours revenir, c’est ce qu’il faut avoir à l’esprit, et donc jamais rien lâcher.
Tsonga a eu quatre balles de match, vous auriez préféré le jouer ?
Cela doit être super dur pour lui. L’affronter ici à Roland Garros devant son public aurait été un vrai challenge.
Est‐ce que vous pensez avoir atteint un niveau suffisant pour vous dire que vous pouvez gagner Roland Garros et donc battre Rafael Nadal ?
Attention, on en est encore loin et Rafa n’est pas encore finale, ni moi. Concernant mon niveau de jeu, je ne suis pas totalement satisfait. Je peux mieux faire c’est certain.
De votre envoyé spécial à Roland Garros
Publié le mercredi 6 juin 2012 à 07:55