Il est temps de faire un premier bilan et de pousser quelques idées pour que Roland Garros reste un must et ne se fasse dépasser définitivement par l’ingéniosité ou la puissance économique d’autres nations, Roland Garros doit évoluer c’est une vraie nécessité et elle n’est pas uniquement économique, elle est nécessaire pour rester dans son temps.
L’extension du stade
Il suffit d’être allé un jour de pluie à Roland Garros pour comprendre que l’espace est insuffisant, et que malgré quelques aménagements, une nouvelle tribune pour les médias, le stade n’est plus aux normes des standards internationaux. « On est la risée des Grands Chelem, on est tous les uns sur les autres » nous a expliqué le chef de la commission de la presse, journaliste chevronné de l’Equipe. « Ce tournoi doit grandir, et je ne parle pas que pour nous, mais aussi pour le confort de spectateurs » confirme donc notre interlocuteur qui connaît le circuit mondial qu’il écume depuis des années. Un toit
La pluie a encore perturbé le tournoi sans le rendre indigeste. Mais on n’ose pas imaginer dans l’ère du sport business et parce que la concurrence est vive que le tournoi puisse s’obliger à faire jouer sa finale messieurs retransmise dans le monde entier le lundi pour des raisons climatiques. Wimbledon a compris ce risque, les Australiens l’ont intégré dès le départ de la construction de leur nouveau complexe.
Des nights session et vite
« C’est plan plan les allées sont les mêmes depuis dix ans, comme d’habitude on s’y planque lors d’une averse mais rien ne bouge, on peut pas vraiment exploiter cet évènement qui est la fête du tennis, tout est trop convenu, moi j’imagine bien une night session avec une autre clientèle qui viendrait combler les gradins pour des matchs à sensation, d’où encore cette idée de toit, le programme serait garanti, et ce serait un vrai tournant, un vrai virage » nous commentait un observateur un peu lassé après 15 éditions. On est du même avis.
Un peu de couleur et de créativité…
Pour fêter les 80 ans du stade, la FFT a décidé de mettre un cours de tennis sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris, d’éditer un livre, de signer un deal avec Lacoste, that’s all ! Quelle créativité, on aurait pu espérer mieux, la place des Mousquetaires c’est bien, la rue Yannick Noah aussi, mais avec tous les moyens à sa disposition notre fédération pourrait à chaque fois frapper un grand coup !
Préserver la tradition et privilégier l’esprit festif
On a rien contre le vert, le blanc, le ton convenu, les repas entre VIP, mais le tennis est un sport de sensation, de fête, il n’est plus réservé à une élite, il passionne les petits, il déchaine même les foules et pourtant ! Pas une caméra mobile qui insisterait le public à des « Kiss Caméra » pas de Hawk Eye, beaucoup de design mais très peu de chaleur humaine…bref presque une ambiance d’un conseil d’administration d’une boite du CAC 40.
Publié le dimanche 8 juin 2008 à 20:05