Amélie, comment analyses‐tu ton match ?
Elle a très bien servi, m’a posé beaucoup de problèmes avec ça. Je n’ai pas réussi à trouver le rythme, la distance, à être suffisamment performante ni à la neutraliser suffisamment. Je pensais que ce serait plus ou moins la clef. Cela n’a pas fonctionné. Derrière, elle ne donne pas trop de rythme, il y a un ace, une double. Je n’arrive pas à rentrer dans le match.
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Penses‐tu que c’est elle qui a gagné le match, ou toi qui l’as perdu ?
Un peu des deux. J’ai beaucoup donné. Elle a bien servi. Elle a fait son match. Je n’étais pas du tout au niveau.
Un mot sur la programmation ? Entrer sur le court à 20 heures…
C’est bien ! C’est la même chose pour toutes les deux. On ne voyait plus grand‐chose, à la fin.
Est‐ce l’effet Roland Garros qui t’a bloquée, ou est‐ce autre chose ? Tu te sentais différente des autres fois ?
Je n’en sais rien. Je ne vais pas vous donner beaucoup de billes, ce soir. Je n’ai pas du tout envie de parler.
Comment te sentais‐tu au moment d’entrer sur le Central ?
Plutôt bien. La journée s’est bien passée, même si cela a été long d’attendre. Sinon, cela allait.
Il n’y a pas eu d’effet Roland Garros, si cela allait bien ?
… Next question.
Tu as été super offensive à Madrid. Là, tu as eu du mal ? Au premier set, tu as fait le point. C’est sa qualité de service qui t’a empêchée d’aller au filet ?
Oui. J’ai commencé à mettre le service‐volée en place tardivement, en fin de premier set. C’est un choix à un moment. Peut‐être aurais‐je dû le faire plus tôt. Dans le jeu, je n’avais pas l’impression d’avoir beaucoup d’occasions pour monter et aller vers l’avant.
Quand tu es crispée, la solution de facilité est de rester au fond ? C’est plus compliqué de monter ?
Après le service, c’est plutôt facile d’enchaîner. Dans l’échange, il faut se créer l’opportunité. Ce soir, je n’ai pas l’impression d’arriver à en mettre suffisamment pour la déstabiliser et me créer la balle courte.
Tu as envie de poursuivre dans cette voie ?
Oui. C’est sûr. Je ne vais pas vous dire que je vais changer et repartir sur des longs rallyes.
Tu n’en as pas marre de Roland Garros ?
Là, tout de suite, maintenant ? Peut‐être.
Le fait que tu sois aussi émue, est‐ce parce que tu as peur que ce soit une fin, une sortie ?
Non, pas du tout. C’est plus l’énervement du moment.
Tu as fais un beau parcours à Madrid. Peut‐être attendais‐tu beaucoup de ton jeu ?
Oui. De pression, je ne sais pas. Mais de certitude quant à ma capacité d’évoluer à un très bon niveau sur terre. Les conditions ne sont pas les mêmes. Cela se vérifie vraiment.
En sortant, tu étais énervée. C’était lié à la programmation ?
Non, c’est principalement la défaite. Les conditions n’étaient pas l’idéal. On ne voyait plus grand‐chose. Mais c’était le cas pour toutes les deux. Je ne vais pas partir dans ce débat.
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Publié le lundi 25 mai 2009 à 08:09