Les deux premiers quarts de finale féminins ont livré leur verdict : Samantha Stosur et Sara Errani se qualifient pour la suite du tournoi et s’affronteront en demie.
« L’effet que Sam met dans la balle est tel qu’elle rebondit à une hauteur incroyable. » Dur, dur quand on messure 1m61. C’est le constat qu’a fait Dominika Cibulkova, aujourd’hui, après sa défaite face à Sam Stosur. Un constat d’impuissance. L’Australienne s’est montrée impitoyable, l’emportant 6–4 6–1, en 1h25. 30 points gagnants, 13 fautes directes et pas moins de 17 coups droits décisifs en fond de court… La partition de la finaliste 2010 s’est avérée quasi‐parfaite, à peine altérée en fin de première manche par une Slovaque accrocheuse. Accrocheuse, mais trop imprécise, comme en témoignent ses 28 fautes. « Elle a joué un tennis incroyable aujourd’hui », continue Dominika. « Son service, c’est comme un service d’homme. Et c’est toujours difficile de jouer contre un homme. Ca me rendait folle sur le court. Très dur. En plus, elle retournait très bien aussi… »
Samantha Stosur se retrouve ainsi en demi‐finale Porte d’Auteuil pour la troisième année, après 2009 et 2010. Mieux, elle affiche une très belle forme depuis le début de la quinzaine, après avoir été largement épargnée par le tirage au sort et les aléas du tableau – elle n’a toujours pas concédé le moindre set. Sa place en finale, elle la jouera face à…
« Son service, c’est comme un service d’homme »
Sara Errani ! L’Italienne est de ces tubes qu’on ne voit pas venir, ces singles inattendus qui vous mettent un été en musique et deviennent disques d’or en quelques semaines à peine. Quart de finaliste à l’Open d’Australie à la surprise générale, elle récidive à Roland Garros, lors même qu’elle n’avait jamais passé le troisième tour en Grand Chelem avant 2012. Face à Angelique Kerber, en huitièmes, elle s’impose 6–3 7–6(2), en 1h01, en faisant preuve de qualités mentales évidentes, utilisant à merveille ses variations de terriennes en coup droit. Un minimum de fautes, 14, pour 28 points gagnants, et la voilà qui sort la talentueuse et entreprenante Allemande, 10ème joueuse mondiale. Son parcours est exemplaire, avec des victoires sur Ana Ivanovic et Svetlana Kuznetsova, et lui promet une place dans le top 15 – 14ème. Une belle progression pour celle qui pointait encore tout juste dans le top 50 – 45ème – en début de saison. Ses titres à Acapulco, Barcelone et Budapest n’y sont certainement pas étrangers… Le travail mené depuis l’été dernier également : « J’ai beaucoup bossé cet été, physiquement je suis très en forme. Je travaille tous les jours, aussi dur que possible. Et physiquement, je me sens très bien. »
Face à Samantha Stosur, elle devra développer toute son intelligence de jeu. Et éviter le problème évoqué par Dominika Cibulkova, l’effet de la balle adverse : Sara n’est pas bien grande, elle non plus, du haut de son mètre 64… Les solutions, elle les connaît, comme elle le confie en conférence de presse après sa qualification : « Il faut que j’utilise d’autres arguments : mon mental, ma rapidité. Il faut que j’aille vite, que je sois résistante. Et peut‐être d’autres choses. Si je n’ai pas la puissance, j’essaie de trouver d’autres arguments pour que la puissance ne soit pas si capitale. »
Une demi‐finale intéressante, donc, entre deux joueuses aux styles bien distincts !
- L’inconstance de ces dames
- 3 heures de tennis coaché(e) par Lionel Roux, entraîneur de l’équipe de France de Coupe Davis, c’est possible avec la TennisBox !
Publié le mardi 5 juin 2012 à 16:56