Battu en demi‐finales de Roland Garros par Stan Wawrinka, Jo‐Wilfried Tsonga est revenu sur cette déception en conférence de presse. Le Français dresse le bilan de son tournoi et évoque les chances de victoire finale du Suisse dimanche.
Jo, quel sentiment prédomine ce soir ?
Il y a forcément un peu de déception parce que j’aurais aimé aller encore plus loin. Après, j’ai donné ce que j’avais à donner. Je n’ai pas beaucoup de regrets. C’est vrai que j’aurai pu être un peu plus opportuniste, j’ai eu pas mal d’occasions de breaker et je ne les ai pas faites. Je n’ai pas su saisir les occasions quand elles se sont présentées. Donc logiquement, j’ai perdu.
La chaleur vous a‑t‐elle gêné aujourd’hui ?
Pas spécialement, ça allait. C’est vrai qu’il ne faisait pas froid (rires). Mais c’est plus mon adversaire qui m’a gêné que le reste.
Vous avez vécu une première heure compliquée avant de bien rentrer dans le match. Comment l’expliquez‐vous ?
Un match, ça se joue à deux. Je crois qu’il a bien commencé, il jouait vraiment bien. Moi j’étais un peu moins bien, il m’empêchait d’être agressif, les balles m’échappaient un peu. Et puis il a baissé un peu dans le 2e set, commis quelques erreurs. Ça m’a permis de sortir la tête de l’eau, de revenir dans le match et de ne pas être loin ensuite dans le 3e de faire le break. Mais sur l’ensemble du match, il a été meilleur que moi, ou du moins plus réaliste.
Le 3e set a été la clé ?
On ne peut pas refaire l’histoire, on ne sait pas ce qui se serait passé si j’avais gagné ce set. Peut‐être que j’aurais gagné le match, peut‐être pas. C’est sûr que ça aurait été un match différent si j’avais pris cette manche. J’ai eu des occasions, mais je n’ai pas été assez réaliste dessus.
On vous a entendu crier « Calme‐toi, la vie est belle » lors d’un jeu particulièrement disputé. C’était parce que vous étiez vraiment tendu ?
En fait, je ne disais pas ça à moi, mais à quelqu’un qui me criait dessus (Rires). L’idée, c’était « calme‐toi, on n’est pas en guerre » (Rires). Voilà, je pense que vous avez compris (sourire).
Quelle a été l’importance du public aujourd’hui ? L’avez‐vous trouvé bon ?
Ils m’ont beaucoup aidé tout au long du tournoi et ça fait plaisir de quitter le court comme ça, alors qu’ils scandaient mon nom. Et sur le match, je trouve que le public a été vraiment top et fair‐play, car il n’a pas gêné Stan, ce qui est très bien.
Quelles sont les chances de Wawrinka d’aller au bout, selon vous ?
Il l’a déjà fait en Australie, donc pourquoi pas. En attendant, il ne sera pas favori si c’est contre Djokovic. Novak reste le joueur qui a tout gagné depuis le début de l’année, sa domination est incontestable et incontestée. Il ne sera donc pas favori, après, il est capable de faire de belles choses, il l’a déjà fait.
Finalement, quel bilan dressez‐vous de cette quinzaine ?
Je me dis que ça avance. Apres les pépins que j’ai eus, je suis de retour au plus haut niveau. Je suis pressé d’attaquer la suite. J’espère que je ne vais pas m’arrêter là et que physiquement je vais tenir le coup, pour répéter ce genre de situations et peut‐être essayer d’aller au bout.
De votre envoyée spéciale à Roland Garros
Publié le vendredi 5 juin 2015 à 18:51