Invité de notre émission, le journal du tennis, ce jeudi sur Sud Radio, Thierry Tulasne est revenu sur l’échec des Bleus en Coupe Davis. L’ancien coach de Gilles Simon dresse un bilan de la situation et estime que les Frenchies doivent avant tout progresser individuellement. Si l’actuel entraîneur de Laurent Lokoli juge qu’Arnaud Clément a effectué un bon travail, cette génération a, peut‐être, besoin d’un capitaine plus autoritaire si elle veut parvenir à décrocher le Graal…
Doit‐on changer Arnaud Clément…
« Je trouve qu’Arnaud Clément fait un bon travail. C’est un peu étonnant, mais c’est comme ça dans le sport de haut niveau, qu’il y ait une remise en question systématique après les défaites. À quelques points près, je suis convaincu que l’on peut gagner cette rencontre surtout si on avait gagné le double. Si on avait pris une très grosse défaite, que la préparation avait été très mauvaise, on aurait pu tout remettre en cause. Aujourd’hui, je ne dis pas que l’on ne peut pas améliorer, mais il faut reconnaître le bon travail qui a été fait. »
Sur les choses à améliorer…
« Je trouve un peu surprenant que l’on ne forme pas une équipe de double qui joue toute l’année ensemble. Ce serait super si Tsonga et Gasquet le faisaient en jouant les Grands Chelems, les grands tournois afin de s’aguerrir, se connaître, mettre en place des combinaisons, gérer les moments difficiles car en Coupe Davis il y en a et c’est important de bien connaître son partenaire. Donc si on pouvait avoir deux équipes, ce serait bien. »
Sur la frustration des différents échecs…
« Au lieu d’avoir le 11, 12, 13, on a le 5, 7 et 8, cela ferait une grosse différence. D’autant plus si on a un très bon double car on est très fort si on joue ensemble. L’objectif est que les joueurs soient meilleurs individuellement avec un capitaine plus autoritaire. C’est dur pour Arnaud car il a été choisi par les joueurs qui souhaitaient une personne peu autoritaire pour les laisser libre de leurs choix. Arnaud a été élu pour sa non‐rigidité et aujourd’hui on a besoin de quelqu’un qui s’impose et que l’on impose aux joueurs. Quand je jouais en Coupe Davis ça se passait comme ça. Jean‐Paul Loth ne nous demandait pas ce que l’on avait envie de faire. Et on ne disait rien. »
=> GrandChelem n°47 en téléchargement gratuit
Retrouvez gratuitement et en intégralité le numéro 47 « Chip & charge, le zeste technique » de notre magazine GrandChelem.. Bonne lecture !
Publié le vendredi 24 juillet 2015 à 10:50