Stan Wawrinka tentera de relever l’un des plus grands défis de sa carrière demain face à Novak Djokovic en finale de Roland Garros. En conférence de presse, le Suisse a décortiqué ce choc à venir et évalué ses chances de succès. Les mots du numéro 9 mondial.
La terre battue, est‐ce une bonne surface pour affronter Djokovic ?
« Avant de l’avoir battu sur dur, j’aurais répondu que c’était la meilleure surface pour le jouer. Mais aujourd’hui, il est tellement formidable quelle que soit la surface… Il l’a montré cette année. Il a amélioré son jeu, il se déplace très bien, il varie bien… En fait, je ne pense pas qu’il y ait une surface plus favorable qu’une autre pour l’affronter. Il est toujours solide de toute façon. La différence c’est que sur dur, on peut plus facilement lui rentrer dedans. Mais bon, il faut voir les conditions. Le terrain reste très rapide et très dur ici. Sur terre battue, on perd souvent nos appuis, on glisse beaucoup. Cela va être important, dès les premières frappes, de ne pas se faire bouffer d’entrée et de ne pas perdre de terrain. »
Comment allez‐vous aborder ce match mentalement ?
« C’est ma première finale à Roland Garros. C’est spécial. Mais je sais aussi que de son côté, il veut gagner au plus profond de lui… Il l’a aussi dit lui‐même. Il n’a jamais gagné à Roland Garros en finale contre lui. Nous serons tous les deux assez nerveux. En tout cas, il va sortir son meilleur tennis. Ses résultats sont superbes depuis quelques mois, il a gagné tous les grands titres cette année. Il joue son meilleur tennis. Ça peut être un match intéressant. Je sais qu’il n’est pas toujours content de jouer contre moi lorsque je suis agressif. Il ne se sent généralement pas très à l’aise sur le court quand j’arrive à être vraiment offensif. Je dois me concentrer sur moi‐même et essayer de sortir mon meilleur tennis. Avec un peu de chance, ce sera une très belle finale. »
On a le sentiment que Djokovic est imbattable, que c’est une machine…
« C’est une machine ! Il reste imbattable sur les gros tournois, c’est clair. Après, c’est souvent la même chose quand je m’apprête à l’affronter : avant de rentrer sur le court, on se demande comment on va faire pour le bousculer. Car dans les tours précédents, je vois qu’il gagne facilement ses matches et qu’il maîtrise tout. En Australie, c’était pareil. On se demande comment faire. Voilà, il faut que j’y aille à fond. Il ne faut pas que j’oublie que j’ai un jeu qui embête les autres joueurs. Quand je commence vraiment à être au top de ma forme, j’ai une chance de les battre. »
De votre envoyée spéciale à Roland Garros
Publié le samedi 6 juin 2015 à 21:00