A l’issue de sa défaite en deux manches face à Lisicki (7−5, 7–5), Pauline Parmentier avait l’impression d’avoir tout fait pour parvenir à l’emporter.
Pauline, vous venez de disputer un match intense face à une grosse serveuse…
Oui, elle a très bien servi tout au long de la rencontre. Elle était agressive tout le temps. Moi, j’essayais de développer mon jeu, de la tenir, de la repousser en me disant qu’elle allait peut‐être baisser son niveau de jeu à un moment donné. Cela n’a pas été le cas. Elle a tenu. Des opportunités sur son service, j’en ai eu très peu mais quelques‐unes quand même, et à chaque fois, elle m’a sorti un service gagnant ou un ace. Aujourd’hui, je n’ai pas grand‐chose à me reprocher. Il y a eu un match, il y a eu combat, mais c’est la meilleure qui a gagné.
Dans le premier set, vous êtes menée 5–2, puis vous réussissez à revenir à 5–5. Qu’est-ce qui vous a manqué à ce moment là pour faire la différence ?
Pour recoller à 6 partout, je colle un peu moins de première balle, du coup je me sens un peu plus sous pression tout de suite. Elle, de son côté, c’était le rouleau compresseur. Elle a dû sentir que je baissais au niveau du service et elle a tout de suite saisi l’opportunité en se montrant agressive pour me marcher dessus.
Cela doit être rageant de perdre un tel match, avec des sets serrés…
Rageant, non. Je suis un peu déçue forcément, parce qu’on a toujours envie de rapporter le point à l’équipe. Mais c’est plus rageant de passer à côté d’un match que de faire un match comme aujourd’hui. Là, je n’ai pas grand‐chose à me reprocher.
La présence d’Amélie Mauresmo sur le banc vous a‑t‐elle aidée à sortir votre meilleur tennis ?
C’est vrai que c’est mon meilleur match depuis le début de la saison. C’est une compétition que j’adore. Et quand il y a un tel public dans une salle incroyable comme celle‐là, ça me transcende. Avec Amé, on se connaît vraiment très bien, elle sait trouver les mots justes. Elle sait exactement ce qu’il faut me dire, à quel moment. Cette semaine, on a vraiment passé beaucoup de temps sur le terrain pour trouver ces repères là et ça s’est vraiment très bien passé à ce niveau‐là.
Le fait d’être bonne copines, est‐ce que cela aide ?
Oui, je pense que ça aide. Mais de toute façon, à partir du moment où il y a le respect envers la capitaine, qu’on est à l’écoute et que les choses sont claires, je ne vois pas comment cela pourrait mal se passer !
Publié le samedi 9 février 2013 à 18:13