Après avoir été atteinte d’un cancer, Francesca Schiavone vient de sortir un livre intitulé « Ma renaissance ». Dedans, elle évoque évidemment son titre à Roland‐Garros en 2010. Elle explique notamment tout son ressenti entre la demi‐finale et la finale face à Samantha Stosur. Un passage très intéressant, qui permet d’en savoir plus sur tout ce que peut vivre ou penser un(e) joueur(se) avant un moment important.
« Quand j’ai battu Dementieva en demi‐finale, j’ai passé les deux jours suivants à pleurer. Je ne savais pas pourquoi, je me suis dit ‘laisse les gens me voir maintenant’, mais ça n’a pas aidé. Je me suis assise sur le lit et j’ai pensé : ‘Que fait Stosur maintenant?’ Je ne pouvais pas imaginer me préparer, j’ai imaginé un terrain vide et un public étonné. Cinq heures avant la finale, je n’avais pas envie de jouer.La veille, j’avais préparé une stratégie pour le match puis j’ai appelé la réception et commandé une manucure dans la chambre – je n’ai jamais assisté à une manucure de ma vie. Je me suis couchée en pensant que mes ongles seraient parfaits quand je ramasserais le trophée. Mais ensuite je me suis emportée et je ne voulais pas jouer. Mon psychologue m’a dit : ‘Écoute, tu as travaillé dur et tu as réussi. Tu n’es pas obligée de jouer la finale. On peut finir ici, j’appelle un taxi, et tu me dis si on va à Roland Garros ou à l’aéroport. J’ai changé d’avis, mis mes lunettes de soleil, sauté dans le taxi et quand je suis arrivée, j’ai ressenti un amour pur, comme si la force avait pris le dessus », a raconté l’Italienne dans un extrait tiré de son autobiographie.
Publié le jeudi 22 octobre 2020 à 09:46