Pour bien débuter l’année, We Love Tennis vous conseille un ouvrage. Celui de Florent Dabadie, un fou passionné de tennis. Avec « A Revers », il nous livre un récit unique qui ne résume pas à un livre sur le dopage comme on a eu trop tendance à le dire. Nous sommes allés à sa rencontre en lui posant une question sur sa passion pour Guga et sur les deux stars, Nishikori et Osaka, car Florent vit au pays du soleil levant.
On sait que vous êtes un fan de Guga, étiez‐vous devant votre tv
quand déjà blessé à la hanche Guga expédie rapidement Federer aux
vestiaires ?
Oui bien sûr notre Guga national avec sa tenue à la Michael Jackson
dans Thriller et sa coupe de cheveux sobre de premier de la classe.
Guga avait aussi abrégé sa longue préparation de revers pour un geste
plus compact et près du corps comme Pioline à la fin de sa carrière,
afin de prendre la balle beaucoup plus tôt après le rebond ce qui a
fait très mal à Roger sur ce match. C’est rare que le public de la
Porte d’Auteuil soit à ce point là derrière un adversaire de
Federer, cela en dit long sur la côte de popularité de Guga. Ce match
de 2004 est sûrement le dernier qui m’ait vraiment ému à Roland,
avec le Paul‐Henri Matthieu‐ Nadal de 2007 et le Wawrinka‐Djokovic de
2015.
Vous qui êtes au Japon, est‐il vrai de dire que Nishikori est un dieu vivant ?
Je ne pense pas. Les seuls dieux vivants au Japon sont des lutteurs de
sumo ou des joueurs de baseball. Loin derrière arrive le football et
encore loin derrière le tennis. Nishikori est aujourd’hui nettement
dans l’ombre de Naomi Osaka, qui elle même n’est pas encore une
super star à cause de son éloignement (elle habite à Los Angeles ).
Il faudrait que Nishikori remporte la médaille d’or aux JO de Tokyo
pour que le public japonais lui reconnaisse une fort belle carrière. Il
a manqué le coche en 2014 contre Cilic, s’il avait remporté l’US
OPEN il aurait eu une autre aura ici à Tokyo. Néanmoins je pense
qu’il a les moyens de faire une autre demie‐finale de Grand Chelem si
son corps tient, car c’est vraiment un homme de verre. Son revers est
vraiment fabuleux.
Florent Dabadie, Edition JC Lattes, 20 euros.
Publié le vendredi 1 janvier 2021 à 16:05