AccueilInterviewsMarx : "C’est une expérience de vie puissante" (L'exemple canadien 3/3)

Marx : « C’est une expé­rience de vie puis­sante » (L’exemple cana­dien 3/3)

-

Guillaume Marx (au centre en tee‐shirt bleu), entraîneur‐chef national des garçons et entraî­neur, Coupe Davis

Pourquoi Tennis Canada est‐il « envahi » par les Frenchies ?

Je ne suis pas sûr que l’on puisse parler d’envahissement fran­çais. En fin de compte, nous ne repré­sen­tons que 20 % du staff de l’équipe chargée du haut niveau. En revanche, c’est vrai que les Français sont à des postes plutôt visibles. C’est l’expérience qui était recher­chée ainsi que celle de la mise en place d’une struc­ture adaptée à la forma­tion pour la très haute perfor­mance. Les diri­geants ont donc proba­ble­ment reconnu cela en nous. 

En quoi ta forma­tion origi­nelle en France t’a‑t-elle été utile à ton arrivée ?

Le niveau de forma­tion en France est élevé, car c’est un sport impor­tant, avec
beau­coup de joueurs évoluant à haut niveau. La forma­tion reflète ce niveau d’exigence. Donc cela m’a beau­coup aidé. C’est aussi cette culture du haut niveau qui est recher­chée ici, au Canada.

Aujourd’hui, est‐ce que tu consi­dères que tu es encore imprégné de ta culture d’enseignant trico­lore dans ton quotidien ?

Moins qu’il y a dix ans, c’est sûr. Le contexte est très diffé­rent ici et l’entraînement a évolué depuis mon départ. Il a fallu inté­grer pas mal de choses depuis, les sciences du sport par exemple. Mais dans l’ensemble, je dirais que oui. D’ailleurs, j’échange souvent avec des collègues français.

Qu’est-ce que la culture cana­dienne t’apporte dans ton travail de tous les jours ?

La culture cana­dienne est ouverte et tolé­rante. Mais elle est surtout multi­cul­tu­relle, en parti­cu­lier dans le tennis. Le tout au milieu d’un conti­nent anglo‐saxon. Il vaut mieux être flexible et ouvert pour avancer et apprendre.

Quels sont les conseils que tu donne­rais à un DE trico­lore qui veut partir construire une carrière à l’étranger ?

Étant donné mon aven­ture, je ne peux que l’encourager. C’est une expé­rience de vie puis­sante. Je pense de toute façon que l’on peut avoir un projet inté­res­sant, quel que soit l’endroit de desti­na­tion. Personnellement, ce qui m’a aidé est de n’avoir pas eu peur d’aller vers l’inconfort, l’inconnu, et d’avoir accepté de commencer avec des joueurs d’un niveau infé­rieur. Je crois qu’il est préfé­rable d’arriver en terri­toire étranger avec beau­coup de confiance, mais peu de prétentions.