Toujours aussi à l’aise à Roland Garros, Michael Llodra a créé la sensation de ce mercredi en sortant Berdych. De quoi donner des idées au plus parisien des Français encore en course.
Cette victoire au bout du cinquième set contre Berdych fait‐elle de toi un joueur de terre battue pas si mauvais que ça ?
Oui, mais déjà l’année dernière j’avais sorti Almagro avant de tomber sur Davydenko qui était vraiment au‐dessus. Mais ma victoire sur Almagro en avait surpris plus d’un, car on a forcément dans la tête que mon jeu, c’est service‐volée uniquement. Mais ce n’est pas le cas. Là, je bats un joueur solide, proche du Top10, qui n’est certes pas un spécialiste de la terre battue mais qui cela reste une belle victoire.
D’autant plus belle, on peut imaginer, qu’elle est sur tes terres parisiennes ?
Oui, il y avait toute ma famille et avec la journée des enfants, cela faisait beaucoup de monde pour me soutenir, même si parfois on peut dire que c’était à la limite du raisonnable. C’était bien de jouer sur ce court (le numéro 2) et il y avait vraiment beaucoup d’ambiance. Je me suis régalé. C’est pour ces moments‐là que l’on joue au tennis, et encore plus quand on voit tous ses potes au bord du terrain.
Après un début de saison fracassant (victoires à Adélaïde et Rotterdam), tu as baissé de pied. Penses‐tu avoir retrouvé ton meilleur niveau ?
J’avais un peu perdu le fil conducteur à un moment donné, quand je savais que, sans doute, mon niveau de jeu et peut‐être les victoires allaient s’arrêter. Cela a tellement bien commencé que ce n’est jamais évident à gérer. Quand on perd deux, trois matches, forcément, à un moment donné, on se dit que l’on n’est peut‐être pas sur la bonne voie. Cela s’arrête, cela s’estompe… Je savais en tout cas pourquoi je perdais. J’avais perdu un peu l’attitude, je me battais moins. On a fait un point avec Olivier (Malcor, son entraîneur, Ndlr), on s’est dit : « il faut revenir aux choses simples, les choses qui ont marché depuis le début de l’année, qui consistaient à imposer mon physique dans tous les matches, à ne rien lâcher du premier au dernier point. Ce match‐là en a été l’exemple, je n’ai rien lâché.
Publié le mercredi 28 mai 2008 à 23:49