Vainqueur pour la 5ème fois à Monte Carlo, Rafael Nadal était plus que content, car c’est ici qu’il a débuté sa carrière.
Rafa, tu t’imposes pour la cinquième fois consécutive ici. Qu’est ce que cela représente pour toi ?
»Monte Carlo est l’un des tournois les plus importants au monde. Un tournoi vraiment fort d’un point de vue historique. Jouer ici est toujours un plaisir. Quand je suis venu pour la première fois, en 2003, évoluer sur ces courts, c’était un rêve qui devenait réalité. Et aujourd’hui, je remporte mon cinquième Monte Carlo… Jamais je n’aurais imaginé ça ! Si je devais choisir de ne remporter qu’un Masters 1000, je placerais Monte Carlo en première position. La ville, l’ambiance, l’histoire : tout est spécial. Ce tournoi a toujours une place à part pour moi. »
As‐tu la sensation d’avoir fait un match en « yoyo », avec beaucoup de hauts et de bas ?
Dans le deuxième set, effectivement. Mais pas dans le troisième. Il y a beaucoup d’échanges extrêmement longs. Physiquement, je me sentais bien. Mentalement aussi. La troisième manche a été celle où je me suis montré le plus régulier.
Peux‐tu dire que cette finale de Monte Carlo était la plus difficile des cinq que tu as disputées (et remportées) ?
Celle contre Coria était vraiment difficile. Contre Federer, une année, nous avions joué quatre sets. A vrai dire, je pense que toutes mes finales ici étaient difficiles. Celle‐ci l’était, c’est évident. Mais ce n’est pas la seule.
Tu engranges de la confiance pour les semaines à venir…
De ce point de vue il est toujours bon de bien démarrer la saison sur terre en s’imposant ici. Mais la chose la plus importante, avant la confiance, c’est le titre. Gagner à nouveau Monte Carlo est plus qu’un rêve pour moi. C’est incroyable, non ? Cinq titres : jamais je ne me serais attendu à ça. J’étais très ému aujourd’hui.
Jusqu’à présent, chacune de tes victoires sur le Rocher a été suivie d’une victoire à Paris, à Roland Garros. Est‐ce bon signe ?
Je l’ai fait quatre fois, c’est vrai. Mais ces deux tournois sont très différents, et il reste encore quelques semaines avant Paris. Je suis maintenant concentré sur Barcelone, puis Rome. D’autres événements importants se profilent avant Roland Garros.
Parles‐nous un peu de la performance de Novak Djokovic. Est‐ce l’un des meilleurs matches qu’il ait disputé contre toi sur terre battue ?
Le meilleur était peut‐être celui de l’an dernier à Hambourg. Novak est un très bon joueur. Sur terre battue aussi il a de très bons résultats. Il doit être top 3 ou top 4 sur cette surface. Jouer face à lui n’est jamais évident. Le match d’aujourd’hui n’a pas fait exception.
Peux‐tu encore progresser sur terre ?
Tout le monde peut se perfectionner sur toutes les surfaces. Personne n’est parfait. Alors bien sûr, je peux m’améliorer. J’y travaille en permanence. Lorsque tu sens que tu ne peux plus progresser, difficile de te lever le matin et d’aller sur le court sans y croire. Je suis là pour progresser encore et encore. C’est mon moteur. Si un jour je ne ressens plus ça, je pense qu’il sera temps que j’arrête. Tu peux toujours mieux faire. Et si tu n’es pas cet état d’esprit‐là, tu n’es tout simplement pas prêt à jouer..
Sur quel secteur de jeu estimes‐tu avoir désormais la plus grande marge de progression ?
Le service. C’est très important. ça allait mieux au début de la saison, et ici… C’était une horreur ! Surtout mes deuxièmes balles. Parfois, je servais à 120 km/h… Un vrai désastre. Je dois jouer davantage, et mieux servir la semaine prochaine. Il me reste deux jours pour travailler ça.
En direct de Monte Carlo
Publié le dimanche 19 avril 2009 à 20:30