Malgré une balle de match concédée au deuxième set, Dinara Safina a renversé la tendance face à sa compatriote Maria Sharapova, tête de série numéro 1 (6−7, 7–6, 6–2). La petite sœur de Marat Safin retrouve ainsi les quarts de finale de Roland‐Garros qu’elle avait déjà connu en 2006.
Peux‐tu dire maintenant que c’était la plus belle victoire de ta carrière, notamment la façon dont tu as joué ?
Après Berlin, c’est difficile de dire que c’est mon meilleur match. Parce que ce qui s’est passé à Berlin était incroyable. Mais c’est certainement l’un des retours les plus extraordinaire dans une partie.
As‐tu cru en toi pendant tout le match ou as‐tu été prise par les doutes quand tu étais menée 5⁄2 dans le deuxième set ?
Le premier set était étrange. J’ai eu une balle de set. Je savais que j’avais la possibilité de m’imposer. Mais je me suis mis un peu de pression. J’étais trop passive au départ plutôt que d’être moi‐même. Je n’ai pas fait mon travail. Elle avait une balle de match, menait 5⁄2 dans le deuxième set, à 5⁄3 une autre balle de match. Sur sa balle de match, j’ai frappé un coup gagnant. D’un seul coup, le match a tourné. Elle dominait mais je me suis dit qu’il fallait que je continue à attaquer de mon côté.
Elle fait beaucoup de bruit, elle est très agressive, elle est intimidante as‐tu pu gérer toutes ces émotions ?
Tout dépend de nous au tennis. Si vous vous concentrez sur l’adversaire, vous ne cessez que de vous concentrer sur elle. Il ne fallait pas que je la laisse dicter le jeu. Au troisième set, j’ai commencé à prendre le match à mon compte et je n’ai pas attendu qu’elle fasse des erreurs. J’ai commencé à frapper très bien la balle à ce moment‐là.
Tu t’es retrouvée dans cette position il y a deux ans. As‐tu accumulé de la confiance pour empocher le titre ici ?
Ce n’est pas facile. Chaque joueuse joue très bien pour l’instant. Ce n’est pas comme si l’on jouait la première joueuse mondiale et qu’il n’y avait aucune autre adversaire ; il y a d’autres joueuses qui peuvent remporter le titre. J’ai joué contre Elena Dementieva à Berlin, c’est une adversaire très coriace. C’était un match très serré. En tout cas, je ne vais pas la laisser s’installer. C’est moi qui vais imprimer la cadence.
Le public t’a‐t‐il aidée aujourd’hui ?
Je voudrais tout d’abord remercier mon frère parce que je sais que le public français aime mon frère. Le public m’a soutenue parce qu’il aime Marat. Même lorsque j’étais menée 5⁄2, j’ai vu que les spectateurs m’encourageaient. C’est bien parce que nous, nous, jouons pour les spectateurs.
Publié le mardi 3 juin 2008 à 12:26