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Séverine Ferrer

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Pour cette page « fan de », il était logique d’aller à la rencontre de Séverine Ferrer, ça tombe bien en plus elle adore le tennis…

Comment as‐tu décou­vert le tennis ?

J’ai toujours aimé ce sport mais depuis que j’ai rencontré mon mari je suis plus inté­ressée, j’ai franchi un cap. Avant ce qui m’in­té­res­sais surtout c’était les joueurs, à présent on m’a initiée à la beauté de la gestuelle, à la stra­tégie de jeu, à comprendre le tennis en profon­deur. Je redé­couvre. Par exemple, je prends beau­coup de plaisir à visionner d’an­ciennes rencontres sur ESPN Classic. Désormais, je savoure les matches de Borg, Chang ou encore Agassi dans son petit jean. Il y a un monde d’écart avec le tennis actuel. Aujourd’hui, il se passe moins de choses, les joueurs sont moins charis­ma­tiques et moins spon­tanés. Tu sens l’enjeu mais plus le plaisir du jeu.

Qu’est‐ce qui te plait dans le tennis que tu ne trouves pas dans les autres sports ?

La rigueur. Quoi qu’il arrive, tu ne dois jamais relâ­cher, tu dois faire preuve d’un mental à toute épreuve. C’est un combat psycho­lo­gique palpi­tant où l’in­tel­li­gence a une place primor­diale. Mon fils de 7 ans vient de rentrer en école de compé­ti­tion, le tennis c’est toute sa vie, sa passion, son objectif. Il fait des recherches sur certains gestes tech­niques, il étudie chaque jeu pour mieux progresser. Il fait preuve d’une rigueur impres­sion­nante. Ce que j’aime aussi dans ce sport, c’est la classe des joueurs. Ils dégagent une grâce que l’on ne retrouve dans aucun sport si ce n’est dans le golf. Tout est élégant, de la tenue à la gestuelle en passant par les déplacements.

Est‐ce qu’il t’ar­rive de prendre la raquette de temps en temps ?

Je ne joue pas du tout. A chaque fois que j’ai essayé ce fût une catas­trophe. J’en ai déduit que je n’étais pas douée. En revanche je me débrouille plutôt bien à la Wii (rires).

Quel est ton joueur préféré ?

Mon chou­chou d’amour c’était « Guga ». J’ai eu la chance de le voir plusieurs fois à Roland et ce mec dégage un truc intense sur le court qui ne laisse pas de marbre. Son histoire d’amour avec le public vient de là et du fait qu’il se donne corps et âmes sur le terrain. Sinon, j’ai beau­coup aimé Chang pour son côté surhu­main et Agassi pour son aspect rebelle et showman. Actuellement, je suis fan de Roger Federer, ce gars c’est le top, un extra­ter­restre, la classe à l’état pur.

Est‐ce que tu t’in­té­resses au tennis féminin ?

Oui, mais moins qu’au tennis masculin c’est vrai. J’adore Mary Pierce, toujours très classe, très simple, c’est une chouette fille. Après j’ai vu jouer Bartoli, c’est un boule­dogue, elle en veut vrai­ment, elle ne lâche jamais rien. Sur le court, pour moi, elle ne reflète pas trop la femme, contrai­re­ment à Justine Henin, la gazelle, Roger au féminin. Les filles ont le mérite de se battre mais honnê­te­ment je pense que le tennis est peut‐être plus un sport de mec.