Si un joueur n’a pas chômé en 2016, c’est bien Dominic Thiem. Avec quatre titres remportés, une demi‐finale à Roland Garros, une accession au Top 10 et un total de 82 matchs (58 victoires et 24 défaites), l’Autrichien constitue l’une des révélations de la saison. Entretien.
Qu’est-ce que ça fait de voir son visage sur les campagnes Babolat à travers le monde ?
« Je dois reconnaître que c’est une sensation assez incroyable ! Quand j’étais petit, il y avait toujours avec Babolat des joueurs comme Rafa Nadal ou Jo‐Wilfried Tsonga. Maintenant quand je vois ma tête sur les publicités, je trouve ça fou ! Sincèrement, je n’avais jamais imaginé me retrouver en photo sur des pubs. »
Récemment dans une interview tu expliquais que rien n’avait changé pour toi cette année. Pourquoi ? Car tu es quand même devenu un jeune joueur du Top 10, comment vis‐tu ce nouveau statut ?
« J’apprécie ce nouveau statut. Mais je ne trouve pas que les choses ont changé. J’ai joué un peu mieux en gagnant plus de matchs. C’est un fait. Néanmoins, c’est la seule raison qui explique pourquoi j’ai grimpé au classement. Rien d’autre. »
C’est quoi la vie d’une jeune star du circuit ?
« (Rire). La vie est très spéciale sur le circuit et je pense que c’est le cas pour tous les joueurs, peu importe le classement. La routine est la même pour tous, on voyage toute l’année. Maintenant, je reconnais que c’est plutôt une belle vie (sourire) ! C’est une chance de pouvoir voyager si souvent et de découvrir autant de pays. J’apprécie cette vie. »
Que fais‐tu de ton temps libre ?
« Je suis un très gros fan de football ! Je vais très souvent au stade pour voir des matchs. J’aime bien lire aussi et me renseigner sur toute l’alimentation saine car j’apprécie pas mal cuisiner, notamment la cuisine végétarienne, un peu comme Novak (Djokovic) mais lui, il est vegan (rire). »
Tu aimes le foot et je crois que ton équipe favorite est Chelsea…
« Tu me connais un peu (rire) ! En fait, lorsque j’ai commencé à m’intéresser au foot, j’ai vu un match de Chelsea et à partir de ce moment‐là j’en suis devenu un vrai supporter. Je devais avoir 12 ans. Et aujourd’hui, j’aime tous les joueurs, j’essaie de ne pas manquer un match (sourire). »
- « Günter (Bresnik), je l’écoute aussi bien sur un court que sur des points privés »
Est‐ce que ton coach, Günter Bresnik, considéré comme l’un des meilleurs du circuit, te permet de rester cette même personne ?
« Günter (Bresnik) possède une immense expérience. Il est présent sur le circuit depuis des années. Il a travaillé avec différents types de joueurs. Il sait parfaitement ce qu’il doit faire pour que je reste celui que je suis. Mais cela ne vient pas uniquement de lui. Mes parents m’aident aussi. Grâce à leur éducation, je sais rester simple et ne pas oublier d’où je viens. Du coup, cela me semble facile de rester moi même. Dès qu’ils le peuvent, mes parents sont à mes côtés sur les tournois. Je dirais cinq à six semaines par an et c’est souvent en Europe. »
Tu travailles avec Günter (Bresnik) depuis que tu as 11 ans. Comment a évolué votre relation ?
« Depuis que j’ai 11 ans, notre relation est excellente ! Il est normal depuis toutes ces années qu’elle ait évolué car au début, j’avais 11 ans et aujourd’hui 23 ans. On grandit mais je le respecte toujours énormément. Je l’écoute aussi bien sur un court que sur des points privés. »
C’est-à-dire ?
« On parle vraiment tout avec Günter car je le vois déjà beaucoup plus que mes parents ou n’importe qui (rire) ! C’est essentiel de pouvoir se confier. »
Tu as beaucoup joué cette année, avec quatre titres et une demi‐finale à Roland Garros. Qu’as-tu appris ?
« Je dois dire que c’était une belle année mais elle était aussi éprouvante. Ce n’est jamais facile de faire une première année à jouer à autant de matchs. J’ai gagné quatre titres mais je suis plutôt fatigué maintenant. Mais une telle année est une expérience enrichissante pour la suite. J’espère en connaître d’autres de la même intensité ; cela serait plutôt bon signe. Maintenant, il y a tellement de choses à améliorer dans mon jeu. Je vais travailler très dur au cours de l’intersaison. »
Tu possèdes un jeu spectaculaire. Cela compte pour toi ?
« Je dois dire que je suis assez content que les spectateurs apprécient mon jeu. Cela vient sans doute du fait que je suis assez puissant et que je ne me contente pas de rester sur la ligne de fond. Cela me rend peut‐être plus spectaculaire. Le job des joueurs de tennis est aussi de divertir les gens, de leur faire plaisir. Alors c’est agréable de savoir que son jeu plaît. »
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Publié le vendredi 2 décembre 2016 à 17:30