Depuis sa création en 2017, la Laver Cup ne cesse de diviser. Si le succès populaire a de quoi rendre jaloux bien des tournois, la compétition pourra‐t‐elle survivre lorsque Roger Federer et Rafael Nadal auront raccroché ?
Voir Roger Federer et Rafael Nadal être associés dans une même équipe, de nombreux passionnés en ont rêvé. Le Suisse a permis de rendre réel ce « fantasme ». En décidant de créer la Laver Cup (Europe vs Reste du monde) sur le format de la prestigieuse Ryder Cup en golf (Europe vs USA), le Bâlois a pu disputer un double aux côtés de son meilleur « ennemi » lors de la première édition en 2017 à Prague. Cette année, l’Espagnol a donné de précieux conseils tactiques au Suisse lors de son duel face à Nick Kyrgios alors qu’il était mal en point. Une scène qui a fait le tour du monde (ou de la toile).
.@RafaelNadal knows @rogerfederer’s numbers and he’s not afraid to use them !
— Laver Cup (@LaverCup) September 21, 2019
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Le succès de cette compétition, qui n’est pas officielle puisqu’elle n’attribue aucun point au classement ATP mais récompense gracieusement les joueurs pour leur venue, tient pour beaucoup dans la présence de Rafael Nadal et surtout de Roger Federer. Encore plus à Genève. La question de l’avenir de la compétition peut se poser sans les deux légendes.
Federer : « C’est juste qu’il va falloir commencer à soutenir d’autres joueurs, peut‐être regarder le tennis un peu différemment. »
Roger Federer, qui a accordé un entretien au journal Le Monde, a été interrogé à ce sujet : « Je n’ai pas trop de craintes pour l’avenir de la Laver Cup, car le format ne repose pas sur un seul joueur. » Une réponse logique car il en est le créateur et l’organisateur. Mais l’homme aux 20 titres du Grand Chelem a quand même détaillé sa pensée : « Je pense que c’est comme sur le circuit : à un moment donné, quand Rafa, moi et Novak, on ne sera plus là, il y aura un petit ajustement à faire, une transition. La Laver Cup certainement aussi. Mais est‐ce que c’est négatif pour autant ? Non. C’est juste qu’il va falloir commencer à soutenir d’autres joueurs, peut‐être regarder le tennis un peu différemment. » C’est sans doute le principal enseignement de la Laver Cup : une confrontation entre le circuit historique, celui qui sacre Jo‐Wilfried Tsonga à Metz et Daniil Medvedev à Saint‐Pétersbourg et le monde du show tennis. Reste à savoir si les stars de demain seront capables de passionner et rassembler.
Publié le lundi 23 septembre 2019 à 19:37