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Apolline et Sharapova ont pris leur break­fast chez Tiffany

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Et vous auriez dû venir, c’était formi­dable. Les deux coquines, véri­table fashion victims, se sont retrou­vées hier chez Tiffany and Co pour quelques essayages de boucles d’oreille. La rue de la Paix avait été bloquée pour l’oc­ca­sion et les badauds s’ag­glu­ti­naient devant les vitrines, gens de modeste origine sociale, gens du peuple, gens de la France d’en bas ébahis par autant de grâce au mètre carré. 

La lecture du Elle de cette semaine avait fini de nous convaincre que Sophie Fontanel était bien la meilleure copine de Sharon Stone, la lecture de cet article parviendra‐t‐il à vous faire saisir les liens intimes qui relient Maria Sharapova à votre Apolline chérie ? 
Hier ma Maria (oui car c’est ma Maria) ouvrait à Paris les 24 heures chrono de la « Grande Exposition du tennisman et de la tennis­woman dans un autre champ d’ac­ti­vité profes­sionnel que le sien ». C’est une journée qui de la signa­ture de Guga chez un équi­pe­men­tier à celle de Mika Llodra chez une société de jeu vidéo nous permet de rencon­trer les cham­pionnes et cham­pions dans un cadre plus décon­tracté que sur le circuit. 
Et que rêver de mieux qu’un diamant sur canapé chez Tiffany pour retrouver ma Maria. Pour ceux qui ne la connaissent pas, Maria Sharapova est d’abord la numéro 1 mondiale du tennis féminin actuel (fin de hénins­se­ment oblige) mais c’est surtout une fille qui souffre d’un petit complexe dont on se demande s’il vient de sa taille, de son enfance ou de la peur d’avoir à justi­fier d’être grande et belle alors qu’elle joue au tennis. On cherche et on n’a pas encore trouvé
Le photo­graphe Gerard Ruffin, auteur pour le Tenniseum d’une expo­si­tion de photos de joueuses et de joueurs en confé­rence de presse avait noté ça au premier regard : cette fille passe son temps à se justi­fier, elle le fait avec un visage sérieux et on sent chez elle la peur perma­nente de ne pas être légi­time. Il est certain que la trajec­toire d’Anna Kournikova n’a pas beau­coup aidé à la crédi­bi­lité de la tennis­woman manne­quin de type popoff.
Hier, Maria était parti­cu­liè­re­ment en beauté. Grand robe rouge (ou rose ou verte, je ne me souviens plus), grand escarpin rouge (ou rose ou vert, il faudrait noter ces détails), pour toute personne qui arri­vait au 1er étage de chez Tiffany (je crois que c’est bon pour la marque là) il était diffi­cile de ne pas voir une grande tige blonde dépasser tout le monde d’une tête. 
Et c’est là où les liens secrets entre Maria et Apolline (qui est la seule fille aussi grande et sans talons s’il vous plait) vont jouer et lui permettrent de profiter de cette ambiance très décon­tractée pour faire l’in­ter­view qui sied à l’en­droit où nous nous trou­vons : l’in­ter­view portable, le truc que tout bon jour­na­liste cannois a appris sur les genoux de Sean Penn. Je te fous l’écran de mon portable sous ta mous­tache (et c’est là que je vois que Maria est une vraie blonde) et je te pose n’im­porte quelle ques­tion pourvu que ça te fasse rire. La culture Canal quoi. Eh bien, même avec les ques­tions que vous allez lire, ma Maria elle a fait la version confé­rence de presse : sérieuse, appli­quée, essayant de démêler le vrai du faux, la pro de chez pro. 
Voici dans l’ordre les questions
Maria, est‐ce que c’est diffi­cile d’être l’être humain le plus grand dans cette salle ?
Maria, main­te­nant que tu es numéro 1 mondial, est‐ce que tu vas arrêter le tennis à 25 ans ? 
Maria, main­te­nant que tu as fait ta première inter­view portable, est‐ce que je peux savoir quelle est le numéro du tien ?
A la première ques­tion, Maria a dit bah que non c’était pas diffi­cile d’avoir sa taille, qu’elle aimait mettre des talons aiguilles mais qu’elle était avant tout une joueuse de tennis. 
A la deuxième, Maria a dit bah que non elle verrait mais elle compre­nait que des filles comme Justine qui jouent depuis 20 ans soient fati­guées à 25 et elle a encore expliqué plein de trucs pour montrer qu’elle était avant tout une joueuse de tennis.
A la 3ème, elle a quand même enfin souri et dit à Apolline que si elle trou­vait son numéro, elle était très chanceuse. 
Mais ce qu’elle ne sait pas, Maria, c’est qu’Apolline est très chan­ceuse car elle aussi c’est avant tout une joueuse de tennis.