Dimanche matin lors du média day du Masters 1000 de Monte‐Carlo, Jo‐Wilfried Tsonga s’est essayé à un nouvel exercice, celui du document écrit et mûrement réfléchi pour clarifier une situation, sa situation : celle de son engagement auprès de notre équipe de France.
Relax, heureux, papa mais concentré. Quand Jo sort de sa poche, un document de trois pages, toute l’assemblée retient son souffle. Avec son index et pour ne pas se tromper, le Tricolore lit son texte avec précision. De temps en temps, il lève la tête pour savoir si l’assistance le suit. Là‐dessus pas de doutes, on attend tous, le scoop, la révélation. Et puis au coup de sifflet final après qu’il ait insisté sur l’idée qu’il avait tout expliqué, une question fuse au sujet précisément de cette cacophonie permanente lorsqu’il s’agit de communication au sein du team France. « De toute façon, vous n’avez pas la vérité, vous faites de l’interprétation sur une phrase, un fait, mais ce qui se passe vraiment, vous ne le savez pas. »
La faute aux médias ?
La faute donc aux médias qui s’empresseraient de dire un peu n’importe quoi à partir de faits et infos récoltées presque au hasard. Difficile cependant d’adhérer à cette théorie, difficile aussi de croire que Yannick Noah soit ce leader incontesté et incontestable. Bien au contraire, la saga continue, et l’union qui devrait faire la force s’enlise ou alors reste de façade quand les fameux médias commencent à décrypter la face cachée des tractations en tout genre.
Après, là où Jo a forcément raison c’est que les journalistes ne sont pas présents dans le vestiaire et ne reçoivent pas une copie des textos envoyés entre le capitaine et le leader du tennis français. En revanche, une chose est certaine et avérée : pour pouvoir passer son message à son capitaine JWT s’est bien présenté devant la presse.
Là où les médias semblent peu professionnels, ils sont bien utiles quand il s’agit de reprendre le « lead ». Si l’exercice était plutôt surprenant, son épilogue le fut tout autant : « Jo, est‐ce que l’on peut dire que tout va bien au sein de cette équipe ? » – « Oui, il n’y aucun problème, entre nous tout est clair. » Clair obscur peut‐être.…
Publié le lundi 17 avril 2017 à 19:01