Lors de sa conférence de presse, le Serbe a encore une nouvelle fois confirmé qu’il était un champion à part, que son parcours semé d’embûches et d’improbables rencontres lui avaient permis de se forger un mental à toute épreuve.
Revenant sur sa jeunesse, et sa mère de tennis, Jelena Gencic, il a évoqué la musique classique, la poésie aussi. Car pour comprendre Djokovic, il faut prendre le soin de connaître son parcours de Belgrade à Kapaonik. C’est bien pour cela que j’avais pris le soin d’organiser ce voyage initiatique l’été dernier.
Qu’avais‐je vu ?
Un pays « pauvre » ?
Non, tout simplement une nation meurtrie qui peine encore à relever la tête.
Mais heureusement, elle sourit chaque année, quand Nole, son ambassadeur, défie les lois du temps et impose son jeu sur tous les courts du monde entier.
Enfin, quand on lui « donne » ce privilège.
Les combats de Novak Djokovic sont et ont été multiples.
Ce que dégage ce champion est unique et tout le blabla nauséabond et injustifié qui circule autour de lui confirme que le succès doit souvent être bourgeois dans le tennis pour être accepter à sa juste valeur.
Mais Djokovic n’a rien d’un joueur de tennis élevé dans un club huppé biberonné par des parents cadres supérieurs.
Djokovic vient de nulle part, et c’est bien ce nulle part qui lui donne souvent une longueur d’avance quand il s’agit d’avoir un supplément d’âme.
Libre, authentique, un champion moderne, âge de 36 ans, auréolé hier de son 23ème titre du Grand Chelem.
Alors peu importe si certains ne le désigneront ou pas comme le GOAT car le débat n’est même plus d’actualité tant la dimension de son oeuvre est unique.
Comme il le dit si bien : « Je n’entre pas dans cette discussion. Pour moi, j’écris mon histoire », une histoire qui n’est pas finie et qui va nous offrir encore d’autres chapitres homériques.
Publié le lundi 12 juin 2023 à 10:20