À l’issue de la défaite de Novak Djokovic en finale de l’US Open, mon téléphone n’a pas cessé de biper : une avalanche de messages haineux se réjouissant de la défaite du Serbe. Certains des auteurs de ces missives remettant déjà en doute sa sincérité le soir même concernant son attitude, me parlant de « larmes de crocodile ».
De mémoire, jamais un champion de cette dimension ne peut se targuer d’avoir autant d’ennemis, d’amoureux du tennis qui ne le regardent que pour le voir perdre ou craquer nerveusement.
Novak est clivant. Il n’est pas le gendre avec lequel on irait à la pêche, ni le grand frère qui peut nous accompagner en boîte de nuit, mais Novak a d’autres qualités.
C’est surtout grâce à lui, à son envie, à sa soif de reconnaissance, à son professionnalisme que certaines futures stars dont Daniil Medvedev ou encore Alexandre Zverev ont voulu élever leur niveau d’exigence pour tenter de le battre, de le mettre à terre, de le détrôner.
C’est pour cela que la révélation du russe sur le podium de la remise des prix le désignant comme le plus grand joueur de tous les temps a un sens, n’en déplaise aux fans de Federer et Nadal.
Après, on doit aussi accepter l’idée que le parcours de Novak depuis le début de sa carrière jusqu’à aujourd’hui soit jonché de quelques « cadavres », quelques dossiers, pas très glorieux dans un monde du tennis où il existe une certaine « éthique ».
Un entraîneur de renom me disait récemment : « Du coté performance on ne peut rien lui reprocher, en revanche, sur le comportement et l’image il y a beaucoup à dire »…
En quelques mots, il a donc éclairé ma lanterne : la haine proviendrait non seulement des fans de Roger et de Rafa mais aussi des puristes, ceux qui aiment le tennis en blanc et les joueurs respectant le code déontologique de la profession au pied de la lettre.
Personne n’est parfait.
Publié le mercredi 15 septembre 2021 à 11:10