La France était le pays le plus représenté lors de ces huitième de finale, à Indian Wells. En quart, il n’en restera qu’un. Et ce sera évidemment Jo‐Wilfried Tsonga, solide vainqueur de Raonic, alors que, dans le même temps, Gilou s’est contenté de pester et Richie n’a pas avancé dans le court – une vraie rengaine.
On le répète presque chaque semaine, mais dans le clan bleu‐blanc‐rouge il y a celui qui en veut et les autres. Et aujourd’hui, comme peut‐être demain, celui qui en veut, c’est Jo. Dans son match face à Raonic, il a gardé le cap et, ce, même si son adversaire jouait chaleur dans la première manche. Par le passé, on l’aurait sûrement vu se plaindre ou, pire, chercher des excuses. Plutôt que de tomber dans ce type de travers, il a maintenu une forte pression sur son adversaire, tout en restant offensif et guerrier. C’est sûrement cet état d’esprit qui lui a permis, dans un premier temps, d’égaliser, puis de pousser son adversaire à la faute à 5–4 quand celui‐ci servait dos au mur dans l’ultime manche. Au final, on ne peut pas considérer cela comme du hasard, mais plutôt comme la récompense du travail accompli et d’une certaine forme de discipline sur le court. Jo écoute, applique, se fait mal et garde l’espoir et l’envie, celle de se mesurer aux meilleurs plutôt que de se contenter du minimum ou d’un palmarès rempli de titres en ATP250.
L’envie, voilà un mot que devrait copier 1000 fois Gilles Simon sur une feuille blanche qu’il sortirait à chaque changement de côté pour éviter d’adopter une attitude négative. Cette attitude qui l’oblige presque à devenir désagréable quand il crie haut et fort sur le court : « Ce n’est pas possible d’avoir un service comme ça. » On aurait presque cru que notre Gilou était un junior, voir un rookie, qui découvre qu’un joueur de plus de deux mètres peut envoyer du bois. On trouve d’ailleurs un certain parallélisme avec le match de Richie face à Berdych. Grimaçant continuellement lors du premier set de son duel, le Biterrois nous a une nouvelle fois déçu et agacé. Et, même si la seconde manche, fut tout à fait correcte, elle ne peut que nous convaincre que, quand il veut, il peut. Mais c’est rare…
Bref, plus la saison avance et plus je me mets à croire que Roger Rasheed possède certaines clés. C’est drôle, ce sentiment arrive le même jour où son ancien poulain signe avec l’ex‐mentor de son nouveau cobaye. La roue tourne.
Publié le jeudi 14 mars 2013 à 00:50