Les organisateurs ont eu la bonne idée de programmer le Suisse dès dimanche dans le tournoi, cela permet de lancer idéalement la quinzaine de l’ocre. Maintenant la question est de savoir si le public va rendre à Roger, l’hommage qu’il mérite.
Depuis que le programme est tombé, il y a des téléphones qui doivent chauffer. Trouver une place pour le central pour un fan du Suisse doit devenir un graal presque inatteignable, car malgré toutes les projections positives ainsi que les déclarations du maestro, un match de Federer à Roland‐Garros par les temps qui courent est une rareté avant de devenir un souvenir. Si Roger maintient le suspense pour la fin de sa carrière en expliquant qu’il n’a pas pris sa décision, on le croit volontiers, mais l’on sait aussi que le génie n’est pas éternel.
Profiter de l’instant
Alors il s’agit de profiter de l’instant, de chaque balle, chaque frappe, comme si c’était la dernière. Et pour son entrée en matière, si le tirage n’a pas eu la main trop lourde, il est clair que l’Italien Lorenzo Sonego (71ème, 24 ans) n’est pas un « peintre » comme il l’a prouvé à Monte‐Carlo en atteignant les 1⁄4 de finale en dominant un certain Karen Khachanov. Il devrait donc avoir match notamment si Lorenzo arrive à faire abstraction du début de la rencontre où l’ambiance risque d’être irrespirable pour lui car il est bien connu que l’on ne touche pas une icône.
Une fois, que tout le monde ce sera calmé, il sera temps de débuter la fameuse discussion, raquette en main. Logiquement le spectacle devrait être au rendez‐vous car comme l’explique le maitre, la terre‐battu est une surface unique qui incite à la créativité, à l’idée de la trajectoire. Plus qu’une nuit et le rêve deviendra réalité, il était temps après ce lancement médiatique où le Suisse a squatté l’ensemble des unes des magazines, quotidiens, et réseaux sociaux.
Publié le samedi 25 mai 2019 à 20:51