AccueilLe blog de la rédac'J'ai pris le TGV pour aller à Roland-Garros

J’ai pris le TGV pour aller à Roland‐Garros

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Après un break lyon­nais, me voila reparti pour « La Mecque du tennis sur l’ocre ». Logique, donc, de prendre le temps de faire un premier bilan de cette édition 2009, avant le sprint final.

Patrick Mouratoglou est‐il un vision­naire ?

Je ne sais pas. En tout cas, il était le seul à clamer haut et fort que Rafa n’était pas au top de sa forme. Choix stra­té­gique ou réelles convic­tions, je penche forcé­ment pour la deuxième solu­tion puisque, outre Rafa, il m’a donné d’autres tuyaux en début de tournoi qui se sont véri­fiés sur le court. Pas un concours de pronos­tics, mais une analyse froide des forces et poten­tiels d’un certain nombre de joueurs côtés ou surcôtés juste­ment. J’entends déjà les commen­taires acerbes des lecteurs de WLT qui ne vont pas pouvoir s’empêcher de parler de lèche ou de promo­tion. A tous ces lecteurs, je dis : passer votre chemin. 


Rafa va‐t‐il s’en remettre ?

Je ne sais pas. Mais je peux vous dire que le tournoi s’est éteint en même temps que Rafa quit­tait le central. Concernant l’at­ti­tude du public, je ne peux réel­le­ment me prononcer puisque devant ma télé et, avec les miens, je n’ai pas pu véri­fier si il y avait eu insultes. J’ai simple­ment adoré la brève inter­view de Nelson Monfort auprès de Toni Nadal. Interview qui en disait long sur l’aga­ce­ment d’Oncle Mago. Quand à Söderling, inutile de dire qu’il a fait un grand match ; inutile, non plus, de répéter que, si le circuit n’était peuplé que de Söderling, le tennis serait à ranger derrière le curling et juste avant le hockey sur gazon.

Roger va‐t‐il l’emporter ?

Je ne sais pas, mais je sens que le big match sera celui contre Del Potro. Tout simple­ment parce que l’Argentin est un vrai terrien, qu’il n’a souf­fert ni physi­que­ment ni menta­le­ment, qu’il veut sûre­ment effacer la taule qu’il a pris derniè­re­ment face au Suisse. J’aurais tendance à dire aussi que, si Roger passe la demi, je ne vois pas comment, face à Robin ou Fernando, il rate­rait sa finale. Ca, je pense que c’est tout simple­ment impos­sible. « De toute façon, quoi qu’il arrive, on dira : Roger a gagné, mais Nadal avait été éliminé au 3ème tour, c’est comme pour Borg, personne ne se souvient de Panatta » : voila ce qu’un proche m’a clamé haut et fort hier, au télé­phone. « Oui, enfin presque, parce que si Roger gagne, il va à Wimbledon pour effacer Pete et, ça, c’est, comme il le dit lui même : « Monstrueux. », lui ai‐je répondu.

Tsonga a‑t‐il le melon ?

Je ne sais pas, mais son plan média a été maximum. On vous invite d’ailleurs à lire l’in­ter­view dans le maga­zine Optimum pour comprendre la densité du truc. Omniprésent, partout, le gamin s’ex­pose. Du coup, sa timi­dité tennis­tique face à Del Potro me fait peur et m’a mis un doute, alors que j’étais un Tsongien convaincu. Merde, un huitième, le Central, un adver­saire donnant du rythme (trop peut‐être)… J’avais imaginé un Tsonga à l’as­saut, offensif, truqueur, inventif. Rien de tout cela et des mots, tous doux, en sortant du combat. Quelle déception !


Monfils va‐t‐il gagner un Grand Chelem ?


Je ne sais pas mais, malgré son match raté face à Federer, j’ai bien aimé ses posi­tions, sur le court, en confé­rence de presse, dans les médias. J’ai vrai­ment l’im­pres­sion que c’est lui qui a le plus envie d’y aller, au combat. C’est celui qui progresse le plus et, surtout, qui s’af­fran­chit du côté fran­chouillard qui pèse au moment de conclure. « Vous en connaissez beau­coup des joueurs qui vont cher­cher un entrai­neur étranger ? » Ben non, Gaël, Gilles est avec Tutu, Jo avec Wino, et Richard avec Pepère. Trace ta route la « Monf » !

Amélie va‐t‐elle faire un coup à Wimbledon ?

Je ne sais pas, mais elle a eu du temps pour s’y préparer et, quand Amé a du temps, elle est souvent dans le bon tempo. Son acci­dent en fin de journée sur un Central bercé par la nuit est un vilain cauchemar. Son meilleur tennis, le plus complet, mais aussi le plus effi­cace, c’est bien à Wim qu’Amé l’a pratiqué, loin de la France, loin de la terre, en utili­sant comme il se doit ce fameux slice de revers et cette volée limpide. Let’s Go !