Jouer avec le public, faire un break puis aligner les aces, monter sur toutes les opportunités, et ne pas cesser de mettre la pression, Jo Wilfried est le Noah des temps modernes avec un revers en plus, mais aussi un coup droit de feu et ça fait forcément une vraie différence.
Lors de cette finale, Jo comme à son habitude n’a pas cherché à trouver la tactique adaptée à son adversaire, il a tout simplement joué son jeu, imposé sa force, le reste l’importe peu. A Lyon, on l’avait vu lent, et au final pas super motivé, notamment en demi‐finale face à Benetteau. Cette semaine à Bercy, lâché dans l’arène, Jo est redevenu le fauve que l’on avait connu en Australie. Alors après les puristes vont comme d’habitude venir expliquer que Tsonga n’a pas la panoplie d’un Federer, et bien ça j’ai envie de vous dire que l’on s’en fout parce que Jo a bien d’autres choses, plus expresssives, plus fortes et surtout plus bandantes. Et il ne s’agit pas d’un chauvinisme excarcébé, il s’agit d’émotion, de fulgurance et de force. Un boxeur, un puncheur, Jo a son style, il fait peur, avance, tambourine, aplati. Djokovic asphyxié, Roddick exténué, Blake dépassé et aujourd’hui Nalbandian aculé. Jo, quand il s’appuie sur une première balle de cette qualité est bien plus que le 8e joueur mondial comme il l’a prouvé de façon hallucinante quand il était mené 40 à 0 sur son service. Bref, on tient là un champion taille XXL. A WLT, on le savait déjà, ce titre ne vient que le confirmer, comme ceux que vont accumuler Simon et Monfils également, pour Richard on l’espère de tout coeur, mais l’équation est plus compliquée, l’environnement n’est pas otpimal. En ce moment un chanteur de pacotille nous vante l’effet papillon, j’espère que nous aurons droit à l’effet domino pour nos 4 ténors, et que dans peu de temps, nous aussi, on se mettra à penser qu’il faut boycotter le Masters pour préparer une finale de Coupe Davis de feu…
Publié le dimanche 2 novembre 2008 à 18:51