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La femme est l’avenir de l’homme

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Voilà, c’est fini. Le rideau est tombé sur cette édition 2012 de l’US Open. L’occasion de faire un bilan de cette quin­zaine New Yorkaise. Si elle a été déce­vante pour certains, d’autres y auront vu aussi quelques signes de chan­ge­ment. Retour sur ce qu’on peut consi­dérer comme un avène­ment de la femme dans le tennis.

« La femme est l’avenir de l’homme », disait Louis Aragon. Disait aussi Jean Ferrat dans l’une de ses plus célèbres chan­sons. Deux grands poètes que ces chantres de la langue fran­çaise. Deux grands commu­nistes aussi, il est vrai. On ne peut pas être parfait. Mais à l’écoute de ces douces paroles si avant gardistes pour leur époque, on y voit un écho. Comme une réso­nance à cet US Open 2012. Une édition qui divise sur sa qualité, mais pour­rait bien rassemble sur une idée : la femme y a pris le pouvoir.
Oui vous avez bien lu. Et non vous ne venez pas d’être redi­rigé sur le portail des Chiennes de Garde. La femme a pris le pouvoir pendant quinze jours ! Les chiffres parlent d’eux même : la finale dames a recueilli 17,7 millions de télé­spec­ta­teurs. Un record depuis 2002. Là où les hommes n’au­ront fina­le­ment recueilli « que » 16 millions de passionnés devant leurs écrans (c’est mieux que l’année dernière remarque). Mais ne nous voilons pas la face diront les mauvaises langues. Personne n’est dupe renché­ri­ront même certains. 

Si souvent critiqué, le tennis féminin a hérité de cette mise en lumière, de cette petite éclaircie, au détri­ment des hommes. Un tournoi masculin qui a pâti d’ab­sences trop préju­di­ciables pour lui donner de l’in­térêt. Pas de Nadal, trop occupé à soigner une énième bles­sure. Le numéro un mondial qui s’ar­rête en quarts de finale. Un Tsonga qui a visi­ble­ment eu le temps de reprendre l’avion qui l’avait amené à New York. Un Gasquet qui ne déçoit pas dans sa quête du Grand Chelem des huitièmes. On ne pourra pas lui enlever cette… « régu­la­rité ». Et enfin, deux des joueurs les plus détestés des amou­reux du tennis qui se retrouvent en demi‐finale. Mais pas le genre de méchants qu’on aime adorer, non… Des râleurs, des mauvais perdants. Tout ce qu’on aime haïr dans le tennis, plutôt. Le pire, c’est que l’un des deux a remporté le tournoi. La goutte d’eau quoi.

Alors que nous reste‐t‐il pour sauver cette édition 2012 de l’US Open ? Le temps ? Foutaises, on a vécu l’apo­ca­lypse. Parce que quand il pleut à Flushing, c’est pas pour rafraî­chir les joueurs mais pour bien s’hy­drater la peau. Alors le folk­lore à la sauce USA peut être ? Un ramas­seur de balles à prothèse, un canard en plas­tique et des stars à foison. Non ça va deux minutes. Pourquoi ne pas aller cher­cher vers nos deux retraités du tournoi ? Au moins là il y aura eu de l’émo­tion ! D’un côté Andy Roddick, le puis­sant A‑Rod, qui tire sa révé­rence en quarts de son tournoi fétiche. De l’autre Kim Clijsters, l’une des plus grandes joueuses de la dernière décennie. Deux légendes qui auront su marquer les années 2000 à leur façon…

Mais nous ce qu’on veut, c’est du tennis ! On veut que ça cogne, que ça slice, que ça smash. On veut surtout de la compé­ti­tion et de l’in­térêt. Et bien à We Love Tennis, on vous dit : la femme. C’est telle­ment évident voyons. Tant descendu pour son manque de spec­tacle, le tennis féminin aura proposé un tournoi à la hauteur des attentes. Là où si souvent, des trouble‐fête sorties des tréfonds du clas­se­ment sont régu­liè­re­ment venues créer la surprise. Non, cette année, les leaders ont répondu présent. La confir­ma­tion de Sara Errani après son année faste. La révé­la­tion de la Britannique Laura Robson. Les courbes de Sharap… la hargne de Sharapova ! En témoigne surtout cette finale dantesque, qui a opposé Victoria Azarenka et Serena Williams. La numéro un WTA face à la numéro un dans les coeurs améri­cains. La meilleure joueuse des 52 dernières semaines contre la meilleure joueuse du moment. Que pouvait‐on rêver de mieux ? Voir Serena tout écraser et soulever ce trophée après toutes les diffi­cultés qu’elle a connues l’année passée. Voir cette revanche sur la vie. C’est beau ! Oui c’est beau ! 

Le tennis féminin ferait en tout cas bien de s’ins­pirer à l’avenir de cette quin­zaine. Il ne tient qu’à ces femmes de rendre leur sport à l’avenir plus palpi­tant. « La femme est l’avenir de l’homme » disait donc Aragon. L’espace d’un tournoi, elle a même été son présent.

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