Comme sur tous les grands tournois, Welovetennis vous propose sa gazette quotidienne. Aujourd’hui, c’est jour 2 à Roland !
Federer, le dimanche, c’est repos !
« Je suis ravi d’avoir pu jouer le lundi. Pas le dimanche. Pour moi, 14 jours de tournoi, c’est largement suffisant. Nous n’avons pas besoin d’en jouer 15. 14, c’est bien, 15, c’est trop. »
Roger Federer est toujours aussi clair sur la question du Sunday Start et de son utilité. L’ex-numéro un mondial n’en veut pas. Il le dit sans ambages !
Arnaud Clément, l’âge est d’or
C’est aussi ce qui nous fait aimer les premiers tours des tournois du Grand Chelem : les belles histoires qu’ils écrivent, les romans qu’ils racontent. Cet après‐midi, à Roland Garros, n’a pas dérogé à la règle : Arnaud Clément s’est offert le scalp d’Alex Bogomolov Jr. Une victoire en quatre heures, 6–2 3–6 4–6 7–6 6–4 – ce gars est un guerrier. Suffit de voir ses yeux briller et son calme enthousiasme, celui d’un sage qui mesure la valeur d’une oasis perdue dans le désert et celle de la fraîcheur qu’il va pouvoir y trouver. Une mesure heureuse, véhiculant la sensation d’une vraie plénitude. A 34 ans, le bonhomme parle de plaisir, d’efforts et de saine douleur. En toute lucidité : il produit ce match‐là, ces cinq sets du jour, contre le 46ème joueur mondial, pas contre le 15ème. Et sait, comme il l’affirme, apprécier ses performances selon une juste échelle, la sienne, celle de sa carrière, celle de sa situation actuelle. Le tout, dans une bonne humeur salutaire et une « desinvoltura » assez rafraîchissante. En conférence de presse, le voilà qui découvre, sourire aux lèvres et grâce à votre serviteur, Jeremy Alen, que « Vika » n’est pas le prénom de Miss Azarenka… Pourquoi donc discuter de Victoria Azarenka lors de la conf’ d’Arnaud ? Ils ont un point commun : Julien Jeanpierre, sparring‐partner de la première, coach du second, ou, plus précisément, soutien indéfectible et catalyseur de motivation. Bref, Arnaud a beau boiter dans ses tongs d’après-match, nul doute qu’il repartira avec la même volonté à l’assaut du tour suivant, face à David Goffin. « Gagner encore un match, oui, c’est possible », confie‐t‐il. Et, avec un clin d’œil malicieusement ironique : « On peut toujours imaginer que mon dernier match à Roland soit une victoire… » Dans l’attitude, ça le sera, gageons‐en !
Marion, à deux, c’est toujours mieux !
« Mmmmh, ça risquerait d’être assez dur de me mettre, tout à coup, à jouer à une main, en coup droit comme en revers… Pour tout vous dire, même au ping‐pong, je joue à deux mains ! Et pourtant, la table est beaucoup plus petite. Si je jouais à une main, je ne sais pas où je pourrai envoyer la balle, mais ça serait loin, très, très loin, dans les bâches ! A mon avis, au tennis, à une main, je dois être capable de perdre à 30 ou 15÷5… (Rires) Ceci dit, je tenterai peut‐être l’expérience une fois dans ma vie, après ma carrière, pour m’amuser !
»
Marion Bartoli, c’est deux… ou rien ! A la question d’un journaliste lui demandant si elle pouvait imaginer, un jour, jouer à une main des deux côtés, la Ponote a répondu avec beaucoup d’humour et un joli sourire. On a bien du mal à l’imaginer manier sa raquette de ping‐pong avec ses deux paluches !
De votre envoyé spécial, à Roland Garros.
Publié le lundi 28 mai 2012 à 23:46