Battu en finale de l’Open de Moselle en trois manches par Tursunov, le Français a démontré une énième fois les limites de son jeu, voir de son « tempérament », et cela ça nous gonfle, car ce joueur mérite beaucoup mieux !
Personne ne pourra contredire que les matchs importants se succèdent et que PHM n’y arrive pas. Et, on ne vas pas en faire ici le décompte, car la frusration sera encore plus grande. La finale livrée ce dimanche face à un adversaire au profil similaire au sien est donc une copie conforme de ce que produit notre alsacien lorsque l’enjeu devient plus important qu’en temps normal.
Un jeu disons monolitique, sans changement de rythmes, basé sur un punch constant, sur une longueur de balle, sur un lift, et surtout sur des oublis, des oublis qui font très mal quand on a l’ambition de squatter le top 10 mondial. Et cela n’est pas une question de mental bien au contraire.
Au cours de cette finale, PHM a du faire une ou deux montées à contre temps, a du utiliser le revers coupé une fois. Plus grave, ce sport qui sublime la créativité, créé l’effet inverse chez PHM qui offre la même tactique à chaque séquence, presque sur chaque point. Et puis il y les yeux de PHM. Des yeux de quelqu’un d’inquiet, presque de quelqu’un de perdu. « PHM a beaucoup besoin de s’appuyer sur un entourage proche de lui » expliquait le sémillant JF Bachelot au micro de Paris Première comme pour excuser par avance son compatriote dont il connait les peurs. Hélas, il va y arriver un moment où PHM ne sera plus excusable sauf s’il veut rester à une honorable place dans le top 30 en s’appuyant sur un jeu dont on connait la clé.
Alors la bonne nouvelle serait peut‐être que Loïc Courteau prenne en charge le Français d’autant qu’il a su avec Amélie faire évoluer le jeu de la tricolore pour l’amener au plus haut. Si cette solution permet à PHM de lever la tête, et de nous regarder dans les yeux, en interview, en finale d’un tournoi, alors oui, on signe tout de suite.
En effet, malgré ces déceptions successives, PHM reste un joueur plus qu’attachant, un bourreau de travail, et un vrai amoureux de la petite balle jaune. Enfin, et c’est le plus important, le tennis est aussi un sport dans lequel on peut se construire, évoluer, et aujourd’hui pour PHM, le moins que l’on puisse dire c’est que le tennis est trop souvent synonyme de frustrations.
Publié le dimanche 5 octobre 2008 à 20:59