Dans le cadre du numéro 73 de Welovetennis Magazine, chaque membre de la rédaction a rédigé son coup de coeur de l’année.
Au moment de faire le bilan 2019, ce n’est pas forcément le premier joueur auquel on pense. Et pourtant, Jo‐ Wilfried Tsonga a comme souvent marqué l’année de son empreinte. D’abord en remportant deux nouveaux titres en ATP 250 (Montpellier et Metz) sur sa surface favorite, le dur indoor. Ensuite et surtout, en réussissant un retour fracassant dans le Top 30 (29e en fin de saison) après être retombé à la 239e place mondiale fin 2018 au terme d’une saison quasiment blanche.
Dans cette reconstruction du joueur français, c’est plus particulièrement le « trajet » qui impressionne. Par trois fois (Bordeaux, Cassis puis Orléans), le Manceau a choisi de descendre d’une catégorie et de repasser par la case « Challenger » pour retrouver de la confiance. Un choix qui a pu interroger, mais cette humilité et cette capacité à se remettre en question se sont avérées payantes. C’est à Cassis que l’on peut situer la bascule, alors que Tsonga était à la peine sur le circuit principal. Très lucide, il avouait alors : « Je pense que j’ai besoin de me mettre en danger pour retrouver un niveau correct, repasser par les bases. […] C’est dans ces moments‐là qu’on voit si on a encore l’envie. »
Et la suite lui donne raison. Le plaisir retrouvé, il enchaîne avec le titre au Moselle Open et un quart de finale à Bercy (ponctué d’une victoire très convaincante sur un Top 10, Matteo Berrettini). Et si, à 34 ans, le meilleur joueur français de sa génération, 5e mondial en 2012, tutoyait à nouveau les sommets ?
Publié le jeudi 5 décembre 2019 à 19:21