AccueilLe blog de la rédac'Le conseil de classe de New York (2/2)

Le conseil de classe de New York (2÷2)

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La dernière levée en Grand Chelem de la saison s’est achevée ce week‐end. La Big Apple a été le théâtre de surprises, de confir­ma­tions et de révé­la­tions. Comme à son habi­tude, ce conseil de classe n’a rien d’exhaustif. Et on a eu envie de mettre en avant des Bleus.

Félicitations

Novak Djokovic : Un mutant. Voilà comment peut être décrit Novak Djokovic. En décro­chant son dixième titre du Grand Chelem, son deuxième « Petit Chelem », le Serbe est aujourd’hui l’incontestable patron du tennis mondial. Parfois bous­culé et au bord du gouffre au cours de cette finale contre Roger Federer, Nole a fait preuve d’une force de carac­tère qui lui apporte ce supplé­ment d’âme. À 28 ans, le Djoker peut voir loin, très loin…

P2H/Mahut : Historique ! Pierre‐Hugues Herbert et Nicolas Mahut sont entrés dans la grande histoire du tennis fran­çais en deve­nant la première paire trico­lore à s’imposer à l’US Open ! Un exploit colossal pour un duo jeune qui a débuté sa colla­bo­ra­tion cette année avec une finale à Melbourne !

Encouragements

Benoit Paire : Benoit a changé. C’est le prin­cipal inté­ressé qui le dit. Tombeur de Kei Nishikori, fina­liste sortant, au premier tour, l’Avignonnais a ensuite confirmé pour atteindre son premier huitième de finale en Grand Chelem (stoppé par Jo‐Wilfried Tsonga). Avec un tennis pétillant, le Frenchie a pris rendez‐vous pour la suite.

Jérémy Chardy : Jérémy Chardy a bouclé « son Grand Chelem ». Le Palois s’est qualifié pour la première fois de sa carrière en huitièmes de finale de l’US Open. Le Tricolore a désor­mais disputé tous les huitièmes de finale dans tous les Majeurs ! Une belle quin­zaine, marquée par une victoire sur David Ferrer, et qui récom­pense un été réussi avec cette demi‐finale à Montréal. De quoi donner des idées pour la fin de saison…

Kevin Anderson : Enfin ! Kevin Anderson doit être soulagé. Après sept échecs en huitièmes de finale, le Sud‐Africain s’est hissé pour la première fois de sa carrière en quarts de finale d’un Grand Chelem. Une première acquise au terme d’un remar­quable exploit sur Andy Murray. Une juste récom­pense pour cet infa­ti­gable (et discret) travailleur.

Avertissements

Kei Nishikori : Un an après sa finale perdue contre Marin Cilic, Kei NIshikori a pris la porte dès le premier tour. Demi‐finaliste à Montréal, puis forfait à Cincinnati en raison d’une bles­sure à la hanche gauche, le Japonais a fait preuve d’inconstance cet été. Finalement, à l’image de sa saison. Si le protégé de Michael Chang n’est pas épargné par les bles­sures, le Nippon reste assez déce­vant par rapport aux espoirs qu’il avait fait naître en 2014…

Gilles Simon : « Impardonnable. » Voilà ce que Gilles Simon avait déclaré après sa défaite au premier tour contre Donald Young alors qu’il menait deux manches à rien… Le Niçois, toujours franc et direct, avait dressé un bilan réaliste de son été : mauvaises sensa­tions, perte de confiance… Mais fina­le­ment tout n’est pas négatif pour Gillou qui a fait son retour dans le Top 10 (dixième). Une moti­va­tion pour oublier un été pourri et bien terminer l’année.

Conseil de discipline

Rafael Nadal : Rafael Nadal n’a pas forcé­ment mal joué. Rafa a juste perdu contre un joueur qui a pris feu, Fabio Fognini. L’Italien était en état de grâce, propo­sant un tennis cham­pagne. Alors vous allez me dire pour­quoi un conseil de disci­pline ? On aime­rait juste que cette nouvelle défaite précoce dans un Majeur (pour la première fois depuis 2004, l’Espagnol n’a pas gagné de Grand Chelem et n’a pas disputé de demi‐finale) lui fasse prendre conscience qu’il doit changer quelque chose… Roger Federer a su se réin­venter après une année 2013 cauche­mar­desque. Rafa sera t‑il capable de le faire ? Le point positif : le Majorquin est, visi­ble­ment, débar­rassé de ses blessures.

Le public de la finale : Comme vous l’avez très juste­ment remarqué et puisque nous l’avons déjà évoqué juste après la finale, le public du Arthur Ashe a été odieux et indigne de la perfor­mance de Novak Djokovic. Un véri­table manque de respect pour le cham­pion serbe. Le public new yorkais méri­tait bien un carton rouge.