Roland‐Garros, en majestueux baisser de rideau, a mis un terme à la saison sur ocre. La Rédaction s’est réunie dès cette semaine, pour revenir sur les performances de ces messieurs‐dames les professionnel(le)s de la balle jaune, et distribuer les bons points comme les avertissements. On commence, comme d’habitude, par les pensionnaires de la WTA !
Félicitations
Garbiñe Muguruza :
La première de classe, sans hésitation. Garbiñe, à 22 ans, a concrétisé les espoirs placés en elle par la délégation espagnole, qui cherchait depuis 1998 la nouvelle Arantxa Sanchez‐Vicario Porte d’Auteuil. Du haut de ses 1m82, la nouvelle numéro deux mondiale a ébloui la quinzaine parisienne de son aisance et de ses frappes limpides de fond de court. Un peu lente à l’allumage au départ de la saison terrienne, l’Espagnole avait perdu dès son deuxième match à Stuttgart et Madrid, avant une demi‐finale à Rome face à Madison Keys. Et donc son récital à Roland Garros. Félicitations unanimes !
Kiki Bertens :
31 bravos pour Kiki Bertens ! 31, comme le nombre de places gagnées au classement WTA ce lundi par la Néerlandaise, après son étonnante et enthousiasmante saison sur terre battue. Demi‐finale à Rabat, titre à Nuremberg, et surtout demi‐finale à Roland Garros face à la numéro un mondiale Serena Williams… et dire que l’an passé, elle perdait dès le premier tour face à Svetlana Kuznetsova ! Inutile de dire que ses prestations et son envie ont impressionné le Conseil de classe. Des félicitations amplement méritées.
Encouragements
Serena Williams :
Il peut paraître étrange d’adresser des encouragements à la championne historique qu’est Serena Williams. Mais l’Américaine, qui était toujours à la recherche de son premier titre lorsque la saison sur terre battue a débuté, a enfin décroché un trophée en 2016. Présente uniquement à Rome et à Roland Garros, la numéro un mondiale termine son programme sur ocre avec un honorable bilan de 11 victoires pour une défaite, glanant le titre à Rome avant de s’incliner en finale des Internationaux de France. Si son début d’année est bien en deçà de ses standards, Serena peut se tourner vers le gazon avec un peu plus de certitudes.
Samantha Stosur :
Cela faisait quatre ans que l’Australienne n’avait pas été à pareille fête en Grand Chelem. Présente en demi‐finales Porte d’Auteuil pour la quatrième fois de sa carrière, Stosur n’a été arrêtée que par la future championne de Roland Garros, Garbiñe Muguruza. Avant cela, celle qui avait gagné l’US Open 2011 à la surprise générale avait réalisé une saison sur ocre convaincante, avec une finale à Prague face à Lucie Safarova et une demi‐finale à Madrid face à Simona Halep. En guise de pied de nez, elle a d’ailleurs éliminé les deux joueuses lors de son beau parcours aux Internationaux de France. À 32 ans, Sam Stosur est bien présente.
Caroline Garcia et Kristina Mladenovic :
La doublement jolie surprise de ce Roland Garros 2016 mérite bien évidemment les encouragements du Conseil. Titrées Porte d’Auteuil en double dames, les deux jeunes Françaises ont également montré de belles choses en simple, sorties prématurément tout de même par les têtes de série numéro un et deux du tournoi. Kristina Mladenovic a pausé d’énormes problèmes à Serena Williams au troisième tour, et Caroline Garcia, tout juste championne à Strasbourg, a régalé le public parisien de hot shots impressionnants face à Agnieszka Radwanska au deuxième. Avec une finale de Fed Cup prévue en novembre face à la République Tchèque pour les deux jeunes filles, on ne leur souhaite que de continuer sur cette lancée.
Avertissements
Petra Kvitova :
Décidément, la Tchèque connaît un début d’année 2016 bien compliqué. Nous lui avions déjà décerné des premiers avertissements après Miami, mais sa situation ne s’est pas particulièrement améliorée depuis. Cela avait pourtant bien commencé, avec une demi‐finale à Stuttgart et un succès sur la future championne de Roland Garros, Garbiñe Muguruza. Mais la suite fut bien moins florissante : défaite d’entrée à Rome, elle manque de connaître le même sort à Roland Garros face à Danka Kovinic, avant de prendre la porte dès le troisième tour. Avec Wimbledon qui se profile à l’horizon, la double championne londonienne doit vite se ressaisir, sous peine de passer en Conseil de discipline.
Conseil de discipline
Angelique Kerber :
Les lendemains terriens ne chantent pas pour la championne de l’Open d’Australie 2016. Certes, l’Allemande a atteint les demi‐finales à Charleston et remporté le titre à Stuttgart. Mais elle ne peut pas se vanter d’avoir coupé des têtes particulièrement méritantes lors de ces deux semaines, à l’exception peut‐être de Kiki Bertens, qui n’avait pas encore commencé son étonnante saison terrienne (voir ci‐dessus). Et depuis, c’est la panne sèche pour Kerber : défaite dès son entrée en lice à Madrid, Rome et Roland Garros. Des résultats indignes d’une championne de Grand Chelem.
Publié le mardi 7 juin 2016 à 17:57