AccueilLe blog de la rédac'Les absents du Conseil de classe

Les absents du Conseil de classe

-

L’absentéisme n’étant pas sanc­tionné par le Conseil de classe, nous avons décidé en notre âme et conscience d’ex­clure d’emblée Rafael Nadal et Roger Federer de nos réunions post‐Roland Garros. Mais un bilan tennis­tique sans ces deux noms étant pour l’ins­tant encore incon­ce­vable, voici ce qui aurait pu être dit des deux légendes si elles avaient figuré dans le rapport des pension­naires de l’ATP.

Rafael Nadal : Encouragements

Il paraît déjà loin le temps où le meilleur élève que l’on ait jamais eu sur terre battue écœu­rait ses petits cama­rades impuis­sants face à sa puis­sance et sa comba­ti­vité. Dépassé depuis quelques années par Novak Djokovic, qui l’a battu lors de leurs 7 derniers affron­te­ments, l’Espagnol aux 14 titres du Grand Chelem semble se battre désor­mais autant contre ses adver­saires que contre son corps. Mais lors­qu’il gagne face à ce dernier, il nous honore toujours de quelques piqûres de rappel qui sentent bon le succès. Son début de saison convain­cant à Monte‐Carlo, couronné du titre, ainsi qu’à Madrid et Rome, nous a laissé espérer que le taureau avait retrouvé ses cornes. Las, son poignet l’a lâché au plus mauvais moment, alors qu’il cher­chait à recon­quérir son dû Porte d’Auteuil. Des encou­ra­ge­ments malgré tout pour son envie, jamais mise à défaut. 

Roger Federer : Avertissements

Celui qui échan­geait déjà la balle avec les promo­tions précé­dentes a du mal à tenir son rang cette saison. Pas tant parce que les jeunes ont la dent longue qu’à cause de son physique, là aussi récal­ci­trant. Un dos en vrac depuis le début de l’année, pour un Roger Federer qui pour­rait être taxé d’ab­sen­téisme chro­nique. 4 tour­nois seule­ment disputés depuis janvier, avec entre deux des coupures longues comme un prin­temps sans titre. Le recordman du nombre de couronnes en Grand Chelem, s’il ne peut être tenu respon­sable des effets du temps sur ses capa­cités à paraître raquette en main, méri­te­rait des aver­tis­se­ments. Non pas pour son niveau de jeu, mais juste­ment pour une quasi absence de contenu. Espérons que sa main verte fleu­risse à nouveau pendant sa période fétiche de l’année, et pour­quoi pas dès cette semaine sur le gazon de Stuttgart.