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Nadal en confé­rence de presse, c’est quand même autre chose !

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C’était donc la première confé­rence de presse de Rafael Nadal à Roland Garros, et une confé­rence de presse de « Rafa » cela n’est jamais anodin. Comme sur le court, Rafa ne tergi­verse pas, il impose sa présence, son regard, le duel est perma­nent, un cham­pion dans toute sa splendeur.

On ne va pas ici refaire une leçon de compor­te­men­ta­lisme, et ce, afin de nous préserver des diatribes d’un certain nombre de fans, anti‐fans, passionnés, pro et anti‐Welovetennis (NDLR : Et ils sont de plus en plus nombreux). On va juste se contenter de présenter des faits, rien que des faits, car cela paye toujours. Le premier fait concer­nant cette confé­rence c’est d’abord que la salle est pleine, elle est pleine d’Espagnols, de Français, de Ricains, de Belges, de Serbes. Ce qui ne sera pas du tout le cas avec Djokovic.

La deuxième c’est que comme Nadal ne maitrise pas encore parfai­te­ment la langue de Shakespeare, il évite les détours, et va droit au but. A une jour­na­liste nippone lui deman­dant si une victoire sur terre battue se jouait sur le physique ou sur le mental, il eut cette réponse simplis­sime : « Que tu sois à 110% physi­que­ment, à 200% menta­le­ment, ce qui importe avant tout c’est de bien jouer, de bien bouger, et surtout de gagner »

A une jour­na­liste serbe qui était venue cher­cher du biscuit pour son papier du lende­main et qui le ques­tion­nait un peu trop sur la valeur de Djokovic, Nadal devant son insis­tance eut ce regard par‐dessous qui en dit long sur ses inten­tions. Ce regard, il l’uti­lise souvent lors­qu’il vient d’as­sener un coup impa­rable, une fois le point gagné, il se retourne vite, demande sa serviette puis jette un regard sur son adver­saire tout en se séchant le visage, comme pour voir si le coup a bien blessé son adversaire. 

Nadal est un tueur, un gars qui n’est pas là pour rigoler. Son job, c’est avancer, avancer, avancer, et gagner. Le reste l’im­porte peu, la compé­ti­tion c’est son truc. Alors en confé­rence de presse, le gars est tendu comme en match. Pas d’énergie, ni de temps à perdre, direct, un lift, deux lifts, un point gagnant. Le tout devant l’œil bien­veillant de son agent qui est… celui de Djokovic. 

Un peu bous­culé par tant de faci­lité et de hargne, votre servi­teur s’est empressé de raconter tout ça à quelques spécia­listes dans les allées du central et là une réponse claire et nette a encore fusé : « Nadal jouit d’un entou­rage excep­tionnel. Quand vous avez votre propre coach qui applaudit votre adver­saire, vous situez clai­re­ment dans quelle planète ce gamin évolue. C’est impres­sion­nant ». Cette fois, promis, on n’a pas d’autres questions.