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Nadal : « Toni, je suis en quart de finale, je n’abandonnerai pas même si je me chiais dessus »

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Il y a chez Rafael Nadal quelque chose qui n’existe chez aucun joueur au monde et dans l’his­toire de ce sport. 

Cette atti­tude est diffi­cile à décrire car elle est unique, un savou­reux cock­tail composé de combat, de force et d’un peu de sadomasochisme. 

On a l’im­pres­sion qu’il suffit qu’une douleur appa­raisse pour que Rafa enclenche cette forme de super pouvoir, que sa volonté est plus forte que les faits, qu’une bles­sure est un défi qu’il doit contourner en adap­tant son jeu, en cher­chant de nouvelles solu­tions, en utili­sant des coups rangés au placard quand son corps est en grande forme. 

Tout cela, il l’a fait ce mercredi, confir­mant qu’il possède toute la palette du joueur du tennis et notam­ment une main incroyable. 

Rafa Nadal est un être d’ex­cep­tion. Il a ce supplé­ment d’âme qui vous trans­porte. Il a cette fragi­lité qui en fait un artiste. À côté de lui, au panthéon des spor­tifs, on lui garde­rait forcé­ment une place à côté de Mohamed Ali, Diego Maradona et Ayrton Senna…

Du coup, cette phrase lâchée en quart de finale face à David Ferrer à l’Open d’Australie 2011 prend encore plus de volume. C’est sûre­ment ce qu’il avait envie de crier une nouvelle fois hier quand son père lui expli­quait de jeter l’éponge.  

Mais Rafa déteste aban­donner. Alors, une fois la situa­tion analysée, il a vite compris qu’en face il n’y avait pas un adver­saire très serein et qu’à force de le faire douter, de jouer la balle supplé­men­taire, il pour­rait avoir l’oc­ca­sion de s’en sortir. Qu’il fallait plus que jamais s’an­crer dans le présent et l’ins­tant. Chapeau l’artiste !