Depuis le début de la semaine, ceux qui ont regardé les matchs de P2H se régalent.
L’Alsacien nous offre des séquences d’un autre temps où sa volée limpide, frappée devant, avec un plan de frappe clair, nous rappelle les plus belles périodes d’un tennis offensif aujourd’hui oublié.
Loin du jeu service‐volée de certains derniers des Mohicans comme Karlovic ou Opelka, P2H nous offre autre chose, varie les effets, les zones, les envies.
Lorsqu’il se jette littéralement vers l’avant, on est tous bluffé par tant d’audace à l’heure d’un tennis où tirer un passing est presque devenu un jeu d’enfants.
Si ce dimanche, Pierre‐Hugues s’impose face à Medvedev, c’est l’idée même d’un tennis qui va revenir un temps à la une, pour le bonheur de tous, et pour l’idée aussi que l’on peut encore performer en ayant comme arme une volée tranchante.
On a le droit d’aimer l’idée d’un jeu puissant en fond de court, qui use son adversaire jusqu’à l’épuisement, mais il semble bien que pendant une semaine du côté de la Cannebière, sous les yeux de la bonne mère, le Dieu du tennis ait donné un ticket de sortie pour un jeune homme dont la technique au service nous rappelle un certain John McEnroe.
Profitons en encore ce dimanche car après, il se peut que la messe soit dite sans que l’on puisse encore écarquiller les yeux par tant de plaisir et de légèreté.
Publié le dimanche 14 mars 2021 à 08:49