Andy Roddick est un joueur attachant et un sacré combattant. Il l’a encore prouvé ce week‐end notamment lors de son duel épique face à David Ferrer, un peu moins face à Nadal. Une chose est sure si l’Américain s’achète un jour une volée, il pourrait à nouveau réaliser quelques exploits.
Service kiké de folie sur le revers de Nadal, Andy monte et s’affale sur sa première volée. Le numéro 1 mondial n’a plus qu’à allumer sur sa deuxième frappe. Voila le schéma trop fréquent que l’on a pu voir cet après midi quand l’Américain prenait le filet. Et le filet, il avait décidé d’en faire un point central de sa tactique. Une tactique tout à fait adaptée à sa deuxième balle qui monte très haut ou à son coup droit en avançant.
Andy Roddick a donc vraiment toutes les armes, sauf en revers à plat peut‐être, pour être un vrai finisseur et pas seulement sur sa ligne de fond de court. Hélas, Andy n’a toujours pas une volée digne de son classement ou de son talent. A chaque balle, on a l’impression qu’il n’est pas équilibré, qu’il est sur la brèche, que son poignet n’est pas très ferme. En face, l’info est connue. Ses adversaires préfèrent donc jouer l’homme plutôt que tenter le passing dès la première frappe. Cette carence technique se paye donc cash pour Andy, d’autant qu’elle doit également l’exaspérer quand celui‐ci a réalisé un coup d’approche idéal et qu’il tombe comme une masse sur une balle qui arrive dans ses pieds.
Même si la volée est un geste qui peut‐être tout fait naturel (McEnroe, Becker, Edberg, Sampras), ce coup peut aussi se travailler au moins pour réaliser le minimum, ne pas perdre confiance. Andy doit donc ABSOLUMENT bosser comme l’a fait son adversaire du jour pour son revers coupé ou sa première balle, ainsi il pourra éviter de trop compter sur le rendement de sa première balle. Andy doit aussi faire cet effort pour ne pas être définitivement écarté des « Big Four » (Nadal, Federer, Djokovic, Murray).
Publié le dimanche 21 septembre 2008 à 16:17