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Rafael Nadal, jusque‐boutiste

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Le match du jour : Nadal‐Tsonga, dure victoire, dure défaite
Dur, dur. « Dur ». C’est le mot de la journée pour Jo‐Wilfried Tsonga. C’est le mot qu’on a à la bouche, à la Rédaction, pour décrire la vie des adver­saires de Rafael Nadal, cette semaine. Une vie « dure » – en matière de tennis, bien évidem­ment. Pourquoi ? Parce que Rafa n’est pas au top. Lui‐même le dit. Il vient de démis­sionner de son poste de Vice‐Président au Player Council. L’on parle, dans certains milieux, de quelque bouderie avec Roger Federer. Et il a mal au genou gauche depuis Indian Wells – en même temps, on m’a soufflé que le dimi­nutif de Rafael en Espagnol serait non pas « Rafa », mais bien plutôt « Bobo »… « Je ne me sens pas très bien », affirmait‐il il y a quelques heures. Bref, la seule petite éclaircie dans son paysage tennis­tique, ces derniers temps, c’est d’avoir posé avec Bar Refaeli pour le « spécial maillots de bain » de Sports Illustrated. Et, pour­tant, Rafa gagne. Pas tous ses matches, certes, puisque Novak Djokovic et Roger Federer – mais aussi Gaël Monfils ! – l’ont déjà dominé en 2012. Mais la plupart. 

Hier encore, alors qu’on voyait Jo‐Wilfried Tsonga dans la peau d’un poten­tiel vain­queur, le Majorquin s’en est sorti. Il débute bien le match, il affiche un bon état d’es­prit, il est aidé par quelques fautes de Jo. Et sert pour le match à 6–2 5–4. C’est le moment que choisit Tsonga pour se réveiller. Et aligner les trois jeux suivants. Dans le troi­sième set, même scénario. Rafa mène 5–4 et sert pour la victoire. Mais Jo, se procure deux balles de débreak pour revenir à nouveau. Malheureusement, ce qui fonc­tionne la première fois rate la deuxième : Nadal les efface en une fin de match hale­tante et conclut la rencontre. 

C’est « dur ». Il manquait au Français un chouïa, peut‐être un peu de réus­site… « C’était un match que je pouvais gagner. Je le perds. C’est frus­trant. » Tsonga résume parfai­te­ment la situa­tion. Quant à Rafa, peut‐être n’a‐t‐il « pas bien joué ce soir », comme il le recon­naît. Mais il a gagné. Comme souvent. C’est aussi ça la force du cham­pion : mal jouer, être près de gagner, laisser son adver­saire revenir, se faire peur… mais s’im­poser quand même. Malgré toutes les critiques qu’on peut adresser à l’ac­tuel numéro deux mondial, personne ne pourra lui enlever la force de cet état d’es­prit et sa manière de prati­quer son jeu avec cet enga­ge­ment, ce courage et cette volonté. Et l’en­ga­ge­ment en ce bas‐monde, c’est un peu d’oxy­gène – un peu de vie, tout simplement. 

La décla du jour : Marion Bartoli, plus haut que haut

« Elle a vrai­ment bien joué et c’est ce que j’at­ten­dais d’elle aujourd’hui. Son meilleur tennis. Honnêtement, je ne l’ai jamais vue jouer aussi bien. Et, évidem­ment, tout le mérite lui revient. Elle a fait un boulot extra­or­di­naire ce soir. »
Bel hommage de Victoria Azarenka à Marion Bartoli, malgré la décep­tion qu’on imagine très grande.

L’insolite du jour : gros câlin mon Rafa…