Le lendemain d’une finale, on n’est jamais vraiment lucide, encore habité par l’émotion, par les images du match qui trottent dans la tête. Il faut bien attendre 48 heures et trois bonnes nuits pour parvenir à réaliser, quantifier, et qualifier une performance.
Nous sommes donc mercredi matin, et il faut bien avouer que l’exploit accompli par le serbe Novak Djokovic est immense et constitue un vrai tournant dans l’histoire de ce sport.
D’une part parce qu’il a réduit l’écart par rapport à ces deux rivaux, d’autre part parce qu’il réunit autour de lui de plus en plus d’amoureux de ce sport qui, après une forme de rejet et de scepticisme, avouent maintenant du bout de la langue que la réalité du tennis pratiqué est juste implacable.
Alors oui sa technique est moins esthétique qu’un Roger Federer, alors oui son coup droit ne gicle pas comme celui de Rafa, mais si on enlève ses deux détails visuels, le Serbe est le joueur moderne par excellence.
Ses propos concernant ses deux voix intérieures, celle qui vous pousse et celle qui vous freine, sont le résumé d’une vie, la sienne.
Avant de devenir le champion qu’il est devenu, Novak a transformé le joueur qu’il était, il a dû se faire confiance, stabiliser sa vie familiale, s’appuyer sur un team qui lui ressemble.
Dans moins de dix jours, ce sera Wimbledon et à moins d’un tirage terrible où il pourrait croiser la route de quelques snipers, il est clair que le Serbe est le favori du tournoi, comme il le sera sûrement fin août à New‐York…
Publié le mercredi 16 juin 2021 à 08:11