Novak, pendant ce match, à de nombreuses reprises, tu étais vraiment « tout près ». Qu’est‐ce qui a fait la différence en sa faveur sur la fin de la rencontre ?
Sans aucun doute sa patience sur les points importants. Lorsque j’avais besoin, peut‐être, d’être un peu plus patient, et jouer les bons coups, j’ai fait quelques fautes directes. Vous savez, il m’est déjà arrivé un paquet de fois sur cette surface d’être « tout près », et aux moments décisifs… Lui gère la pression mieux que moi. Mais c’est pour ça qu’il est le meilleur joueur au monde en ce moment. Malgré tout, je suis très content de cette semaine.
Ton revers long de ligne aurait‐il pu être un tout petit peu meilleur, un peu plus efficace ?
Oui, je pense. C’est l’un des coups sur lesquels je n’ai pas vraiment assuré aujourd’hui. Rafa met beaucoup d’effet sur son coup droit, et cherche à ouvrir le court pour le coup suivant. Ce qu’il réussit parfaitement. Mais je pense que je ne me suis pas déplacé aussi bien que j’aurais du le faire, et j’ai fait également pas mal de fautes directes tant dans le premier que dans le deuxième set. D’où ma défaite.
Tu étais aujourd’hui finaliste pour la deuxième fois de la saison sur terre. Te sens‐tu prêt à réaliser de grandes choses à Roland Garros ?
Oui, c’est le but. Le point d’orgue, l’objectif le plus important de la saison sur terre battue. J’ai produit un très bon tennis sur les 3 derniers Masters 1000 (Miami, Monte‐Carlo, Rome), et je suis content de ma forme du moment. Donc je vais essayer de rester fit, ce dont j’ai besoin dans les deux mois à venir (jusqu’à la fin de Wimbledon). Comme je l’ai déjà dit, en sport, la confiance est déterminante. Quel que soit le sport. Aujourd’hui, je pense être bien en confiance. J’espère continuer sur ma lancée.
Quant à ton statut de n°3 mondial ?… Tu disais hier ne pas t’en soucier plus que ça.
Que les choses arrivent deux semaines avant ou deux semaines après, ça ne change pas grand chose. J’ai beaucoup de points à défendre, donc ce qui se passe n’a rien de surprenant. Rafa a très bien joué. Je peux récupérer ma troisième place mondiale dès la semaine prochaine. ça évolue sans arrêt.
Même si tu n’as pas empoché de set aujourd’hui, te sens‐tu plus proche de lui qu’à Monte Carlo, ou étais‐tu plus proche de son niveau il y a deux semaines ?
J’étais peut‐être plus près à Monte‐Carlo. La balle rebondissait haut aujourd’hui. Vraiment super haut. Mais il faut dire aussi que j’étais confronté à un joueur qui met énormément d’effet dans sa balle, d’un côté comme de l’autre. J’ai eu du mal, surtout côté revers.
Le vent t’a également perturbé ?
Oui, il y avait pas mal de vent. Mais j’ai eu des opportunités. J’aurais pu gagner la première manche, les choses auraient alors parues différentes. Il faut maintenant continuer à avancer.
T’a‐t‐il poussé dans tes retranchements ? Poussé à sortir des coups que tu n’aurais tenté contre aucun autre adversaire ?
A certains moments, oui. Au début du match, je me suis dit qu’il fallait que je m’applique vraiment sur mon service. Lui n’a pas fait énormément de fautes dans ce secteur‐là. Sur ce match, son pourcentage de premières balles doit être assez élevé. Ce n’était pas le cas à Monte‐Carlo, où j’aurais pu lui mettre davantage la pression. Il a bien servi, et s’est déplacé parfaitement, comme d’habitude. Il faut toujours jouer un petit quelque chose en plus face à Nadal si vous voulez l’emporter. Surtout sur cette surface où il est extrêmement à l’aise.
Le tournoi de Belgrade, nouveau venu dans le calendrier ATP, débute demain matin (lundi 4 mai). Quelle importance a‑t‐il à tes yeux ?
C’est un tournoi très important pour moi, bien évidemment. En tant qu’hôte de l’événement, je suis très heureux, pour mon pays, ma famille, mes amis, pour moi‐même ainsi que tous les joueurs Serbes, que nous puissions accueillir ce tournoi. C’est une première. Tout le monde est très excité. j’ai hâte d’y être. En tant que tête de série, je suis exempt de premier tour, donc j’ai un peu de temps pour récupérer de cette finale à Rome et arriver prêt là‐bas. Je ferai de mon mieux.
Nadal n’a jamais fait de demande de wildcard à Belgrade… Aurait‐il malgré tout pu disputer le tournoi ?
Nous avions d’autres priorités.
Publié le dimanche 3 mai 2009 à 20:27