Novak, quelle importance a revêtu ce jeu disputé juste avant l’interruption par la pluie ? Tout s’est bien enchaîné à ton retour sur le terrain
En effet, ce jeu était très important. Bien sûr, tout le monde dira que la pluie m’a aidé. C’est un fait. Mais vous savez, c’est aussi un fait que j’ai beaucoup mieux joué après cette pause. J’ai été plus patient, je bougeais mieux, je ramenais plus et le faisais plus jouer. Ce que je n’avais pas fait à la fin du premier ni au début du deuxième set. Il aurait pu me breaker à nouveau, faire un double break, et à ce moment‐là, ça aurait été plus difficile pour moi de revenir.
Ce n’est pas facile de conserver le même niveau de jeu après une interruption. Si ton adversaire te fait jouer davantage, te fait plus courir, normal que tu sois sous pression. C’est peut‐être pour ça que Roger a fait beaucoup de fautes directes après la pluie. Pour ma part, j’ai plus joué sur son revers, j’ai été patient, ai joué plus large. J’ai attendu ma chance. ça a été la clé.
Roger a déclaré que son service ne fonctionnait plus aussi bien que cela n’était le cas dans le passé. Confirmes‐tu ?
Je pense qu’il a assez bien servi en début de rencontre. Après la pluie, il a eu des hauts et des bas. Peut‐être qu’effectivement son service explique ça en partie, mais je crois aussi avoir beaucoup mieux retourné après la pause, ce qui lui a évidemment mis la pression, et c’est à ce moment‐là qu’il a commencé à moins bien servir.
Au vu de votre confrontation au Masters 1000 de Monte‐Carlo, qu’attends‐tu de cette finale face à Rafael Nadal ?
Rafa, il n’y a rien à rajouter à son sujet, surtout sur terre… Il sera archi favori pour le titre, mais j’ai mes chances, plus particulièrement après le super tournoi que j’ai pu faire à Monte‐Carlo. Je n’ai absolument aucune raison de ne pas croire que je suis capable de gagner. J’ai empoché un set face à lui à Monaco. J’avais très bien démarré le troisième set, et j’ai appris qu’il fallait vraiment lutter sur chaque point face à lui. C’est ce que je vais essayer de faire lors de la finale. Me préparer au mieux physiquement, être prêt à encaisser de long rallies, car c’est toujours ce qui se passe lorsque tu joues Rafa. J’attendrai que les opportunités se présentent.
Te sens‐tu plus costaud physiquement depuis Miami ?
Je me sens assez bien, oui.
Tu travailles plus ?
Je travaille, c’est certain. Mais je ne pense pas que tout repose sur ma condition physique. C’est aussi mental. A certaines périodes, je ne croyais pas en mes qualités. J’avais des hauts et des bas au niveau résultats, mais aujourd’hui je suis suffisamment confiant. Je sais que je mérite d’être ici, je pense que c’est un tout.
Tu vas également défendre ta place de n°3 mondial sur cette finale. Cela te rajoute‐t‐il une pression ou une motivation supplémentaire(s)?
Non. Vraiment, je ne me soucie pas de ça. J’ai très bien joué depuis le début du tournoi, et j’essayerai juste de donner le meilleur pour ce dernier match.
De quoi es‐tu le plus satisfait cette semaine
Je pense que mon coup droit a bien marché toute cette semaine. Mon service peut être un peu plus performant‐ devrait être plus performant‐ pour la finale… Surtout face à Rafa, qui ramène tout sur cette surface. Je dois lui mettre la pression lorsque je sers. C’est en tout cas ce que je vais tenter de faire.
Publié le dimanche 3 mai 2009 à 13:54