AccueilM1000 - RomeNadal : "Gagner Rome est toujours incroyable "

Nadal : « Gagner Rome est toujours incroyable »

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En confé­rence de presse, Rafael Nadal était plutôt content de sa semaine italienne. On le comprend !

Rafa, bravo pour ce titre. Le quatrième au Foro Italico. Que représente‐t‐il pour toi ?

Merci beau­coup. Bien sûr, c’est un moment impor­tant de ma carrière. Rome est un très gros tournoi. J’ai désor­mais 15 titres en Masters 1000 à mon actif, c’est beau­coup, et j’en suis très heureux ! Gagner Rome est toujours incroyable, et je suis vrai­ment content de cette victoire.

Comment t’es‐tu senti pendant ce match ? Tu as très bien démarré, puis les choses ont commencé à se corser.

Oui. J’ai fait un bon début de partie. Je remporte le premier jeu, ce break d’en­trée était impor­tant. Mais par la suite, c’était vrai­ment diffi­cile : les rebonds étaient énormes, et sa première balle était dure à retourner. A 53, j’ai une balle de set. Importante. Je frappe un revers pour gagner le point, et à ce moment‐là, mon revers n’est pas bon. Après‐coup, je me dis que je n’ai pas eu trop de chance à 54. J’ai joué deux bons points, et j’ai fait deux fautes sur mon coup droit long de ligne. Mais c’était bien joué, car j’ai joué agressif. A 65, ça n’allait pas trop. Mais j’ai eu ma chance. J’étais mené 030, si je me souviens bien. C’était dur. Le moment le plus dur du match je pense. Dans le tie‐break, Novak empoche le premier point. Mais pour moi, la chose la plus impor­tante était que j’avais de toute façon deux services pour remporter le set. J’ai perdu chacun de ces deux points, mais j’étais menta­le­ment à 100% dans ce jeu décisif, c’était impor­tant. Vraiment impor­tant.

15 titres en Masters 1000… Est‐il impor­tant pour toi de faire tomber des records, d’être le joueur à avoir remporté le plus de Masters 1000 dans l’his­toire du tennis ?

J’adorerais en avoir plus de 17. J’en ai déjà 15. Et j’en suis vrai­ment heureux. Je vais faire de mon mieux lors des prochains tour­nois. La chose impor­tante pour moi aujourd’hui est d’avoir 15 titres en Masters. C’est déjà énorme. Mais plus de 17, j’ai­me­rais beaucoup.

Physiquement, comment te sens‐tu après 3 semaines non‐stop, et 3 titres ?
Très bien ! J’ai eu un match long contre Novak à Monte‐Carlo, mais après ça je n’ai plus perdu le moindre set. Je n’ai pas joué de matches longs cette semaine. J’ai disputé un tie‐break dans le premier set aujourd’hui, mais les autres jours, ça a été du 63 maximum. Idem à Monte‐Carlo et Barcelone. Je trouve que c’est une très bonne chose d’avoir enchaîné 3 semaines comme ça.

A Roland Garros, comment peux‐tu envi­sager de perdre en 3 sets ?
Chaque tournoi est tota­le­ment diffé­rent. Là, je suis désor­mais concentré sur Madrid. Roland Garros, c’est dans deux, trois semaines. Donc d’abord : Madrid. On verra ensuite ce qu’il se passe pour Roland Garros. L’important est de bien jouer. Si c’est le cas, j’aurai des chances de faire de bons résul­tats dans ces deux prochains tour­nois. Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. C’est toujours comme ça en tennis.

A quel point cela a‑t‐il compté, pour toi, et pour Djokovic, de savoir que tu es le meilleur sur terre battue, et bien évidem­ment le meilleur joueur au monde actuel­le­ment ? Cela a‑t‐il vrai­ment pesé dans ce match ? Ton adver­saire peut‐il nourrir un complexe d’infériorité face à toi, actuel n°1 mondial ?
Je pense que chaque match est diffé­rent. Tu entres sur le court pour gagner. Ce n’est pas en dehors que tu gagnes tes matches. Ce n’est jamais avant le match que tu gagnes. Tu gagnes en jouant. C’est mon avis.

Les imita­tions que Djokovic a pu faire de toi étaient‐elles fidèles ? As‐tu apprécié ?
Pour moi, pas de problème. Si les gens appré­cient, c’est l’essentiel. Peu importe, c’était marrant.

Es‐tu plus surpris par ton propre niveau de jeu, ou par le fait que les autres n’arrivent pas à te battre ?
Ces dernières années, à chaque fois, vous pensiez qu’il était impos­sible de répéter ce que j’avais fait les années précé­dentes. Mais main­te­nant c’est diffé­rent. Il me reste tout de même à gagner à nouveau Roland Garros pour rééditer ce que j’ai fait l’an passé. Mais quel que soit mon résultat à Roland Garros, je pense avoir fait une bonne saison sur terre. Même si je vais à Roland Garros et que je perds, je trouve que ce serait injuste de dire que je n’ai pas fait une bonne saison sur cette surface. Peu importe les résul­tats à Madrid et Paris, cette saison sur terre battue est incroyable. Je suis vrai­ment content de tout ça. Bien sûr, je suis très surpris de voir que je gagne 3 titres d’affilée en 3 semaines. Ça ne m’était jamais arrivé par le passé, donc c’est bien pour moi de savoir que je suis capable de ça. Après, c’est sûr, j’aurais préféré avoir une semaine off entre Barcelone et Rome…

Que penses‐tu de la semaine de Roger Federer ici à Rome ? Est‐il suffi­sam­ment préparé pour Roland Garros ?

Il reste Madrid. Je crois que vous oubliez ce tournoi, non ? Roger a fait de bons matches ici. En demi‐finale, il a quasi­ment gagné. Il a loupé sa chance l’emporter face à un très bon joueur, Novak. Donc oui, je dirais qu’il est au niveau. Son tennis est là. Pas de problème avec ça, vraiment.

Tu as affronté Djokovic en finale à Monte‐Carlo, et ici. Quel match était le plus diffi­cile ? Quelles diffé­rences y a‑t‐il eu entre ces deux rencontres ?
J’étais plus en danger à Monte‐Carlo. Mais j’ai l’impression d’avoir légè­re­ment mieux joué ici. Même si le court était plus dange­reux qu’à Monaco pour jouer contre lui…

Pourquoi ?
Parfois, vrai­ment diffi­cile de contrôler la balle. Elle « vole » beau­coup. A Monte‐ Carlo, les balles rebon­dissent moins. Mais il est ridi­cule de dire que ce court ne me convient pas, alors que j’y ai gagné 4 titres. Ce terrain est parfait pour moi. Ces rebonds bizarres ne me dérangent pas, j’aime bien. Mais bon, ici, il faut vrai­ment jouer ton meilleur tennis. Si tu joues moyen­ne­ment, il y a danger…

Heureux de jouer à Madrid ? Cela ne fait‐il pas un peu beau­coup d’enchaîner autant de tour­nois avant Roland Garros ?
C’est le calen­drier, non ? Je dois jouer. Bien sûr, jouer en Espagne est toujours une source de moti­va­tion supplé­men­taire, c’est très spécial. La seule chose, c’est que c’est en alti­tude. Roland Garros se dispute dans des condi­tions complè­te­ment diffé­rentes. Croyez‐moi, j’y joue et je sais de quoi je parle. Madrid va être un tournoi très dur. C’est vrai, j’aimerais ne pas avoir à jouer un tournoi en alti­tude juste avant Roland Garros. Je préfè­re­rais avoir, par exemple, un tournoi aux condi­tions simi­laires à celles de Roland, autre que Madrid, avant d’arriver à Paris. Mais c’est le calen­drier, et je ferai de mon mieux pour obtenir de bons résultats.

Que vas‐tu faire ces deux, trois prochains jour ? Vas‐tu prendre la raquette ou la laisser un tout petit peu de côté ?
Un peu de Golf (sourire)…