AccueilMasters Monte CarloRoger Federer : "Je repars avec des enseignements, c'est l'essentiel"

Roger Federer : « Je repars avec des ensei­gne­ments, c’est l’essentiel »

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Roger, comment expliquez‐vous cette défaite prématurée ?

Stan a fait un bon match. J’avais un manque de rythme, surtout en coup droit. Et si le revers était bon, malheu­reu­se­ment, je n’ai pas très bien servi. Les condi­tions étaient très lente, ce qui l’a peut‐être un peu avan­tagé. Mais il a vrai­ment été solide tout au long de la rencontre, et cela m’a compliqué la tâche… Stan mérite de gagner, il a fait du bon travail, a su garder la balle en jeu. Il était tout simple­ment plus fort que moi aujourd’hui.

Le manque de prépa­ra­tion sur terre explique‐t‐il ce résultat ?

C’est le même problème pour tous les joueurs. Allez‐vous poser cette ques­tion à tous ceux qui perdent cette semaine ? Vous obtien­drez la même réponse. Personne n’a eu de prépa­ra­tion. C’est dur, mais c’est une maigre excuse, parce que tout le monde en est au même point.

Cela fait‐il une diffé­rence de perdre contre un autre Suisse, un ami ?

Je suis sorti du tournoi, peu importe qui m’a battu. Mais je suis content que ce soit lui, car il telle­ment progressé depuis quelques années… Il arrive à faire une percée, en se rappro­chant des meilleurs joueurs et en les battant, comme il l’a fait avec moi aujourd’hui. Je trouve que c’est super pour lui. Dès le début de cette saison de terre, il joue déjà très bien. Il n’ar­ri­vait pas à le faire il y a trois ans car il était blessé, tombait sur des tableaux diffi­ciles ou jouait un très mauvais match qui lui enle­vait sa confiance. Ces deux dernières années, les choses se mettent en place pour lui. Je suis content pour Stan. Comme je le lui ai dit, la défaite est moins doulou­reuse, parce que je sais que c’est contre quel­qu’un de bien, donc…

Avez‐vous des motifs d’in­quié­tude pour la suite ?

Pas vrai­ment. je n’at­ten­dais pas grand chose ici, même si j’ai disputé les trois dernières finales. Je n’ai jamais attendu grand chose de moi‐même sur ce tournoi, car c’est le premier tournoi sur terre, et nous n’avons pas beau­coup de prépa­ra­tion. Je ne m’at­ten­dais pas à dominer tout le monde cette semaine. Je savais que jouer contre Stan au second tour serait diffi­cile. Je ne suis pas passé loin, mais je n’ai pas assez bien joué pour pouvoir le battre aujourd’hui. Il faut que je travaille dur à présent, que je progresse, retrouve mes repères et revienne plus fort pour le tournoi de Rome.

Avec quels ensei­gne­ment repartez‐vous de ce Monte Carlo Rolex Masters 2009 ? Votre parti­ci­pa­tion est‐elle un plus en vue de vos prochains tournois ?

Je ne sais pas. J’espère. Ce qui aide, c’est de savoir main­te­nant sur quoi je dois mettre l’ac­cent. (Le service, entre autre. Je n’ai pas bien servi depuis le début de la saison, je dois donc m’as­surer qu’il fonc­tionne de nouveau parce que pour l’ins­tant je ne mets pas la balle où je veux. Je ne m’at­tends pas non plus à faire 10 aces par set ici, mais je pense que je dois travailler là‐dessus.) Je sais où j’ai été bon, où j’ai été mauvais. C’est pour ça que je suis venu ici ces quatre dernières années. Pour sortir du tournoi soit avec beau­coup de confiance, soit avec des expli­ca­tions sur ce qui n’a pas fonc­tionné. Cette fois‐ci, ça n’a pas beau­coup marché malheu­reu­se­ment, mais j’ai pu disputer deux matches, m’en­traîner avec les autres pros : ça me donne des infos, et pour le moment c’est le plus important.

Propos recueillis par Krystel Roche en direct de Monte‐Carlo