Roger, comment expliquez‐vous cette défaite prématurée ?
Stan a fait un bon match. J’avais un manque de rythme, surtout en coup droit. Et si le revers était bon, malheureusement, je n’ai pas très bien servi. Les conditions étaient très lente, ce qui l’a peut‐être un peu avantagé. Mais il a vraiment été solide tout au long de la rencontre, et cela m’a compliqué la tâche… Stan mérite de gagner, il a fait du bon travail, a su garder la balle en jeu. Il était tout simplement plus fort que moi aujourd’hui.
Le manque de préparation sur terre explique‐t‐il ce résultat ?
C’est le même problème pour tous les joueurs. Allez‐vous poser cette question à tous ceux qui perdent cette semaine ? Vous obtiendrez la même réponse. Personne n’a eu de préparation. C’est dur, mais c’est une maigre excuse, parce que tout le monde en est au même point.
Cela fait‐il une différence de perdre contre un autre Suisse, un ami ?
Je suis sorti du tournoi, peu importe qui m’a battu. Mais je suis content que ce soit lui, car il tellement progressé depuis quelques années… Il arrive à faire une percée, en se rapprochant des meilleurs joueurs et en les battant, comme il l’a fait avec moi aujourd’hui. Je trouve que c’est super pour lui. Dès le début de cette saison de terre, il joue déjà très bien. Il n’arrivait pas à le faire il y a trois ans car il était blessé, tombait sur des tableaux difficiles ou jouait un très mauvais match qui lui enlevait sa confiance. Ces deux dernières années, les choses se mettent en place pour lui. Je suis content pour Stan. Comme je le lui ai dit, la défaite est moins douloureuse, parce que je sais que c’est contre quelqu’un de bien, donc…
Avez‐vous des motifs d’inquiétude pour la suite ?
Pas vraiment. je n’attendais pas grand chose ici, même si j’ai disputé les trois dernières finales. Je n’ai jamais attendu grand chose de moi‐même sur ce tournoi, car c’est le premier tournoi sur terre, et nous n’avons pas beaucoup de préparation. Je ne m’attendais pas à dominer tout le monde cette semaine. Je savais que jouer contre Stan au second tour serait difficile. Je ne suis pas passé loin, mais je n’ai pas assez bien joué pour pouvoir le battre aujourd’hui. Il faut que je travaille dur à présent, que je progresse, retrouve mes repères et revienne plus fort pour le tournoi de Rome.
Avec quels enseignement repartez‐vous de ce Monte Carlo Rolex Masters 2009 ? Votre participation est‐elle un plus en vue de vos prochains tournois ?
Je ne sais pas. J’espère. Ce qui aide, c’est de savoir maintenant sur quoi je dois mettre l’accent. (Le service, entre autre. Je n’ai pas bien servi depuis le début de la saison, je dois donc m’assurer qu’il fonctionne de nouveau parce que pour l’instant je ne mets pas la balle où je veux. Je ne m’attends pas non plus à faire 10 aces par set ici, mais je pense que je dois travailler là‐dessus.) Je sais où j’ai été bon, où j’ai été mauvais. C’est pour ça que je suis venu ici ces quatre dernières années. Pour sortir du tournoi soit avec beaucoup de confiance, soit avec des explications sur ce qui n’a pas fonctionné. Cette fois‐ci, ça n’a pas beaucoup marché malheureusement, mais j’ai pu disputer deux matches, m’entraîner avec les autres pros : ça me donne des infos, et pour le moment c’est le plus important.
Propos recueillis par Krystel Roche en direct de Monte‐Carlo
Publié le jeudi 16 avril 2009 à 21:17