AccueilMoselle OpenSimon : "Moi je m'en fous, je suis un joueur de tenni"

Simon : « Moi je m’en fous, je suis un joueur de tenni »

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Lors de sa confé­rence de presse, Gilles Simon, qui n’a pas sa langue dans sa poche, a répondu très libre­ment aux ques­tions liées aux cham­bou­le­ments actuels dans le tennis profes­sionnel. Ancien membre du board des joueurs de l’ATP, Gilles connaît bien le système et il estime à juste titre que la machine bien huilée s’en­raye sévère.

Sur la Majesty Cup de Piqué…

« Il fut un temps où l’on a eu l’IPTL. Aujourd’hui on a la Laver Cup. J’ai envie de dire que ce sont les joueurs qui ont le pouvoir. S’ils jouent ce type de compé­ti­tions et qu’ils y prennent du plaisir et que le public répond présent, alors c’est diffi­cile de dire que cela ne fonc­tionne pas. Après et je suis très sincère, moi je m’en fous, je suis un joueur de tennis et toutes ces épreuves c’est plus du domaine de la kermesse. Après j’ai une vraie respon­sa­bi­lité et je sais pour­quoi je joue au tennis. L’idée de donner tout le prize money a un seul joueur sur un tableau de 64 confirme bien que le tennis est un sport qui ne fait que valo­riser les vain­queurs. Et c’est un vrai problème. Il y en a que pour les meilleurs. Regardez, vous les médias, vous allez insister sur le fait qu’un joueur qui perd au premier tour à l’Open d’Australie gagne X milliers d’euros alors que jamais vous allez criti­quer le prize money de celui qui soulève la coupe, pire vous n’en parlez pas. »

Sur le système actuel qui est mis en danger…

« Personne ne va se souvenir de Berdych alors que son palmarès n’est pas vrai­ment dégueu­lasse. Encore une fois, on privi­légie les vain­queurs. Cela va à l’en­contre même de la gestion de notre sport. Ce type de compé­ti­tions ou exhi­bi­tions mettent en péril la calen­drier ATP et surtout les tour­nois 250. Or les 250 c’est l’ADN de notre sport. Tout comme les Challengers, c’est là où l’on débute sa carrière, où l’on se forme, et par la suite on essaye de devenir un cham­pion. Si cet équi­libre n’existe plus, alors on met en danger notre sport. Après, je suis aussi curieux de voir si pour un tableau de 64, Piqué va trouver des joueurs qui sont prêts à ne rien gagner. En fait c’est à chacun de faire ses choix, je connais les miens. Si on écou­tait les orga­ni­sa­teurs, il n’y aurait que des masters toutes les semaines. De toute façon, on a bien bossé en mettant la pres­sion sur les tour­nois du Grand Chelem, ce que je vois main­te­nant n’est fina­le­ment qu’une consé­quence de tout cela, ça a donné des idées. Et je le répète car c’est la vérité, sans les joueurs, il n’y a pas de compé­ti­tions, donc on sait où est le pouvoir même s’il faut avouer que tout ça est assez bien préparé. »

De votre envoyé spécial à Metz

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