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Guillaume Peyre : « Permettre au premier joueur chinois de rentrer dans les 100 meilleurs mondiaux »

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Guillaume Peyre est respon­sable des joueurs profes­sion­nels au sein de la Fédération Chinoise de Tennis.
Il est donc parfai­te­ment bien placé pour analyser le tennis chinois, ses forces et ses jeunes qui montent.
Voilà, en quelques mots, pas mal de clefs pour comprendre la stra­tégie mise en place autour du tennis dans
l’Empire du Milieu. Avec, en toile de fond, la percée dans le top 100 des jeunes pousses nationales.

Quelle est la culture tennis en Chine ?

Depuis la victoire de Na Li à Roland Garros, le
tennis inté­resse de plus en plus de monde. La
culture du sport de haut niveau est très forte
en Chine. Les Jeux Olympiques alimentent
cette dyna­mique. Obtenir la médaille d’or reste
l’objectif majeur toutes disci­plines confondues.
Le tennis féminin possède depuis des années
des joueuses suscep­tibles de réaliser une
telle perfor­mance. Les moyens sont donc plus
impor­tants pour les filles que pour les garçons.
Tant qu’un joueur n’obtiendra pas de très bons
résul­tats sur le plan inter­na­tional, on assimilera
toujours le tennis chinois aux filles.
La Fédération joue un rôle primor­dial. Elle met
tout en oeuvre pour déve­lopper le tennis de
haut niveau.

Quelle est ta vision à court ou à long terme
sur le tennis en Chine ?

Je pense que le tennis va conti­nuer à se développer.
Ca me rappelle un peu 83, l’année où
Yannick Noah gagne Roland Garros. Le tennis
a connu un grand boom. La Chine possède une
géné­ra­tion de joueuses excep­tion­nelles avec Na
Li, Shuai Peng et Jie Zheng. Tout s’organise pour
préparer la relève. Ainsi que pour permettre
au premier joueur chinois de rentrer dans les
100 meilleurs mondiaux… Côté tennis loisir, les
Chinois adorent les sports de raquette et de
balle. Tout porte donc à croire que le tennis en
Chine a un bel avenir…

Tecnifibre se lance sur le marché chinois.
Comment se posi­tionne la marque en
termes de promotion ?

Déjà, je suis très heureux de promou­voir, en
Chine, une marque de tennis fran­çaise et de
qualité comme Tecnifibre. La marque a sous
contrat les deux meilleurs joueurs chinois,
membres de l’équipe natio­nale et joueurs
de Coupe Davis. Chez les jeunes, Tecnifibre
s’active et va prendre sous son aile de très bons
éléments. D’autres outils promo­tion­nels, comme
le spon­so­ring de tour­nois ou l’académie 6ème
sens, à Pékin, offrent une très bonne visibilité
auprès des pratiquants.

Les deux meilleurs joueurs chinois, Ze
Zhang et Ze Li, font partie du team Tecnifibre.
Tu peux nous en dire plus sur eux ?

Zhang Ze est un jeune joueur de 21 ans. Champion
de Chine, numéro un national au classement
ATP (NDLR : il est 290ème), il possède
un bon poten­tiel pour rentrer dans le top 100.
Grand de taille, très athlé­tique, c’est un gars
qui aime jouer le point et utiliser ses qualités
physiques pour contrer. Pour le moment, l’expérience
des grands matches lui fait défaut. Mais
sa montée au clas­se­ment va lui permettre de
démarrer sur le circuit Challenger. C’est là que
tout se joue ; il devra gravir les éche­lons un par
un. De son côté, Ze Li a 24 ans. Il est numéro
deux, 350ème à l’ATP et joue en Coupe Davis.
Lui a choisi de rejoindre Tecnifibre, parce qu’il
souhai­tait effec­tuer des modi­fi­ca­tions de poids
et d’équilibre sur sa raquette. Les spécia­listes de
la marque ont produit un cadre spéci­fique à sa
demande. C’est ce savoir‐faire, les services et la
qualité du maté­riel qui ont motivé son choix.

Zhu Zhi Cheng, numéro un chinois chez les
cadets, vient aussi d’intégrer le team NEXT
de Tecnifibre. Ce jeune est prometteur ?

La première fois que je l’ai vu jouer, je me suis
arrêté pour l’observer, car c’est le genre de
joueurs qui t’interpelle. Une frappe sèche, une
vitesse de main super­so­nique, rapide dans les
dépla­ce­ments… C’est un garçon qui a toutes les
qualités pour devenir un très bon joueur. J’aime
son profil de jeu, son physique, sa détermination
et son projet atypique encou­ragé par son
père. Un système en autarcie qu’il est rare de
voir en Chine à cet âge‐la.