Comment vous sentez‐vous après ce match ?
Bien. C’était un match vraiment long. Très intense, dur nerveusement, surtout dans le premier set. Mais oui, je suis ravi de m’en être sorti.
Vous parliez de l’aspect nerveux. Pendant la première heure, tout le monde dans le stade pouvait sentir que c’était tendu. Est‐ce que c’est parce que c’était une demi‐finale ?
C’est dur parce qu’avant le match, tout le monde disait « Cilic sera fatigué ». Le début du match était à mon sens très important parce que je savais que si je menais 1 set à 0, il pourrait lâcher mentalement. J’étais content de réussir à faire tourner la partie. Parce qu’au début, il dictait le match.
Comment vous sentiez‐vous au début du deuxième set ?
J’ai déjà été mené d’un set en Grand Chelem. Vous savez, dans les matches au meilleur des 5 sets, vous avez beaucoup plus de temps pour retourner le match. Forcément, j’aurais préféré mener d’un set. Mais vous avez toujours du temps pour changer votre plan de jeu, travailler des choses. Et j’ai réussi à faire tout cela.
Qu’est‐ce que cela signifie pour vous de jouer une autre finale de Grand Chelem à ce stade de votre carrière ?
C’est vraiment important. L’an passé j’ai encaissé quelques défaites difficiles en Grand Chelem. A Wimbledon, j’avais une chance d’aller en finale. J’ai perdu un match très très serré contre Roddick.
C’est sympa de jouer une finale en Grand Chelem. C’est ce pourquoi vous travaillez. C’est pour ça notamment que je suis allé m’entraîner à Miami à la fin de la saison passée pour me donner l’opportunité de jouer ces grands matches en Grand Chelem. Je veux en gagner un.
Comment gérez‐vous les attentes qu’il y a en Angleterre ?
Vous ne les sentez pas vraiment. Wimbledon est un peu différent de ce point de vue là, particulièrement les jours précédents le début du tournoi. Mais quand vous êtes loin et bien occupé, vous n’y faites pas attention. Je ne vais pas lire de journaux ici et ça ne passe pas tellement à la télé. Donc il s’agit juste d’éviter de s’occuper des médias.
Pouvez‐vous nous donner votre sentiment sur votre prochain adversaire ?
Le record de Federer en Grand Chelem parle de lui‐même. Il a eu une super année l’an passé en Grand Chelem, atteignant la finale de chacun des quatre majeurs. Il en a perdu deux, et ces deux‐là étaient deux matches en 5 sets incroyablement durs. Vous savez, si je dois le jouer, ce serait une performance particulière de gagner contre lui. Mais je sens que je peux le faire.
Quant à Tsonga, c’est l’un des gars les plus excitants à regarder du fait de son athlétisme et de la manière avec laquelle il joue.
Il a eu de très grands résultats ici par le passé donc…
Les deux me donneront vraiment du fil à retordre. Ce sera très dur. Mais il est clair que Federer a plus d’expérience que Tsonga.
Vous aurez beaucoup de temps à tuer avant la finale. Est‐ce que cela va vous poser des problèmes ?
Je préfère être dans cette position plutôt que dans celle de l’US Open 2008. Là‐bas, j’avais joué 3 jours d’affilée. En Grand Chelem, cela arrive très rarement. Physiquement je serai en grande forme, c’est sûr. J’ai juste besoin de m’assurer que je m’entraîne correctement et suffisamment. Je suis sûr que je serai bien.
Lors de votre première finale en Grand Chelem, on sentait bien que vous étiez extrêmement nerveux. Pouvez‐vous nous décrire vos sentiments ce jour‐là ?
Oui j’étais manifestement nerveux. Je veux dire, comme tout le monde l’aurait été. Mais c’est dur. J’avais eu un parcours difficile jusqu’en finale. C’était arrivé si vite, je n’avais pas eu tellement de temps pour m’y préparer. Tandis que cette fois, ce sera différent. Avec un peu d’optimisme, je jouerai mieux. J’en suis sûr.
Vous n’avez perdu qu’un seul set. Auriez‐vous pu arriver en finale encore dans de meilleurs dispositions ?
Je n’ai jamais joué aussi bien en Grand Chelem. Le match contre Rafa était super. Ce soir, la majeur partie du match était bien.
Je me sens bien. Physiquement, je serai frais pour la finale.
Vous disiez hier vouloir vous faire plaisir à chaque match joué, quelque soit le stade de la compétition. Pensez‐vous que vous serez capable de vous faire plaisir en finale, au regard de l’importance du match ?
Oui. Je veux dire, quand je repense à la finale de l’US Open, avec le recul, j’apprécie l’expérience que c’était. C’est bien moins fort si vous perdez. Mais je peux imaginer tellement ça doit être grandissime de gagner un Grand Chelem, ce doit être incroyable.
Donc je vais essayer de prendre le plus de plaisir possible. Mais je suis sûr que dans 2, 3 ou 4 ans, quand j’y repenserai, cela me fera plaisir, quelque soit le résultat.
Avez‐vous une préférence pour votre prochain adversaire ?
C’est difficile. Les deux sont clairement de supers joueurs. Le record de Federer en Grand Chelem est fantastique. Tout le monde sait qu’il est l’un des meilleurs joueurs de l’histoire. Ce serait incroyablement difficile de le battre. Mais si je devais gagner un Grand Chelem contre lui en finale, ce serait extraordinairement spécial. Si je joue contre Federer, on s’attendrait à ce qu’il gagne. Si je joue contre Tsonga, je serai probablement favori.
Publié le jeudi 28 janvier 2010 à 17:21