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Federer, et maintenant ?

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Roger Federer a réussi ce qu’il cher­chait depuis Wimbledon en 2012, un 18e titre du Grand Chelem. Libéré de cette attente grâce à ce come‐back sensa­tionnel, la suite de la saison s’an­nonce très prometteuse…

« L’ampleur de ce match restera spéciale. Je ne peux comparer ce titre à aucun autre, à l’exception de Roland Garros en 2009. J’avais attendu si long­temps pour remporter Roland Garros. J’ai essayé, échoué, essayé et échoué encore. Finalement, j’y suis arrivé. La sensa­tion est simi­laire. » Roger Federer ne se trompe pas et a parfai­te­ment conscience du soula­ge­ment que ce succès constitue pour lui. Cette victoire lui enlève le « poids » du 18e titre du Grand Chelem qu’il cher­chait tant depuis juillet 2012 à Wimbledon. Le Suisse le sait, à 35 ans, il peut encore biller et remporter des titres majeurs. Ce come‐back tota­le­ment reten­tis­sant en a été la plus belle illus­tra­tion. Avec quatre victoires sur des joueurs du Top 10 (une première depuis Mats Wilander en 1982), un niveau de jeu en hausse perma­nente pendant la quin­zaine, le Bâlois a ébloui le monde de la petite balle jaune.

Quel programme pour la terre battue ?

Au‐delà du côté ressour­çant de cette coupure, celle‐ci a permis au maestro de retrouver la flamme. Au cours de cette période, il n’a cessé de dire que le tennis lui manquait et qu’il suivait les diffé­rents tour­nois. Il aime le jeu et le circuit ne l’épuise pas. Aujourd’hui, il se pose la ques­tion de la suite de sa saison. Habitué à parfai­te­ment gérer son calen­drier, cette problé­ma­tique sera essen­tielle pour la suite de l’année et donc de sa carrière. Une inter­ro­ga­tion logique pour un joueur qui fêtera ses 36 prin­temps le 8 août prochain. Pour l’instant, Federer a dévoilé la suite de son plan­ning unique­ment jusqu’à la fin du mois de mars : Dubaï et les Masters 1000 d’Indian Wells et Miami. Les deux premiers consti­tuent des bons souve­nirs puisqu’il est habitué à y briller. La saison sur terre battue constitue une véri­table zone d’ombre car celle‐ci n’est clai­re­ment pas en haut de sa pile des prio­rités. Parler d’impasse serait sans doute exagérée. Mais, Federer a conscience qu’il n’a plus la capa­cité à pouvoir riva­liser sur la durée sur la surface ocre. Tout l’inverse du gazon.

Priorité à Wimbledon ?

Comme il l’a montré pendant deux semaines à Melbourne sur une surface rapide, son jeu fait pour l’attaque a été flam­boyant. Alors même si cela n’apparaît pas encore sur son site offi­ciel, Federer possède des enga­ge­ments avec les tour­nois de Stuttgart et de Halle. Deux compé­ti­tions idéales pour parfaire son jeu sur la surface verte avant Wimbledon. Car oui, même s’il a réalisé son objectif d’atteindre la barre symbo­lique des 18 titres du Grand Chelem, il rêve toujours de devenir le seul et unique maître du All England Club avec un huitième trophée. Aujourd’hui, rien n’est impos­sible. Et avec une telle fraî­cheur physique et mentale, le maestro a toutes les raisons d’y croire.